Interview (écrite) de Fabien Labrousse par Jean-David Haddad
Quand deux acteurs des médias boursiers indépendants de la place de Paris se rencontrent! Tandis que Fabien LABROUSSE, fondateur de VideoBourse a interviewé Jean-David Haddad, fondateur de Francebourse.com et JDH Éditions (www.youtube.com) en avril, JDH a souhaité que les lecteurs de Francebourse.com puissent aussi découvrir ce patron de média indépendant et hors des clous. C’est donc à une interview fleuve que se livrent les deux hommes, où beaucoup de choses sont abordées, y compris la vision de Fabien sur l’avenir des marchés. Une interview unique et exceptionnelle menée par JDH, pour Francebourse.com.
JDH : Bonjour Fabien Labrousse. Vous êtes devenu, avec VideoBourse, un acteur incontournable du microcosme des médias indépendants qui parlent de bourse. Pouvez-vous, en quelques phrases, revenir sur VideoBourse : depuis quand, ce que vous faites exactement, etc. ?
Fabien Labrousse : Bonjour, merci à FranceBourse, à Jean-David Haddad, ainsi qu’à Clémentine (JDH Editions) de m’accorder cette interview. J’ai créé VideoBourse en 2007 en parallèle de mes études à l’université en administration économique et sociale en licence. Licence que je n’ai pas terminée puisque le site a tout de suite marché. J’étais un précurseur sur le segment vidéo relative à la Bourse, c’était les tout débuts de YouTube, je pense que cette plateforme a été créée en 2005-2006, donc 2007, c’était vraiment la période de développement et de forte croissance. Cela a tout de suite attiré des sponsors et du business de faire des vidéos sur la Bourse. Ce type de vidéos sur Internet était novateur pour l’époque car c’était surtout la télévision ou les chaînes privées qui relayaient l’information au format vidéo, le reste se faisait à l’écrit. Il y avait pas mal de forums, d’échanges, de discussions ; bien sûr, les médias traditionnels comme FranceBourse existaient déjà et les plus gros comme Boursorama, qui était à la base plutôt de l’information avant de devenir rapidement une banque, qui a été racheté ensuite. Voilà un petit peu la période, l’environnement et le contexte dans lesquels j’ai créé VideoBourse. En parallèle de mes études d’administration économique et sociale, je m’intéressais vivement à la Bourse. Avec cet afflux d’informations que l’on avait sur Internet, il y avait une certaine énergie et découverte. On progressait énormément en tant que particulier. Je pense qu’aujourd’hui, les particuliers, au sens large, sont beaucoup mieux informés. Ce ne sont pas forcément des meilleurs résultats mais c’est peut-être en voie d’amélioration au fil des dernières années. En tout cas, pour ce qui est du trading, de l’investissement actif, les résultats des particuliers ont été mauvais, et le sont encore, même si des règles ont été fixées au fil du temps, notamment en 2015 avec le SMA et la réduction des effets de levier parce que globalement, l’utilisation de cet effet pour le grand public et notamment les débutants est souvent un piège. À terme, cela peut devenir des produits qui sont intéressants, bien sûr, comme les produits dérivés et cela ouvre des perspectives. Cependant, c’est une classe d’actifs sur lesquels il ne faut surtout pas se précipiter. Il faut travailler avec les bons acteurs et les bonnes conditions. En tout cas, avec VideoBourse, j’ai pris ma caméra et je suis allé à la rencontre de ceux qui savent, donc des professionnels de différents horizons. Dans un premier temps d’un point de vue naïf, et au fil du temps de manière plus aguerrie, en parallèle de ma progression personnelle dans la compréhension des mécanismes qui attraient à la finance de marché.
Donc habituellement, c’est vous qui interviewez les autres. D’ailleurs, vous m’avez récemment interviewé au sujet de JDH Éditions et de FranceBourse. Ça vous fait quoi quand VOUS êtes interviewé ?
Être interviewé, ça permet de donner son point de vue et non pas seulement de chercher l’information, donc c’est la feuille inversée. C’est intéressant comme positionnement et je me suis pas mal prêté à l’exercice depuis quelques semaines, puisqu’avec la sortie du livre, il y a bien sûr une dimension de promotion qui l’accompagne, donc j’ai fait 4-5 médias assez spécialisés. D’autres belles interventions vont peut-être arriver dans des médias plus grand public tels que B Smart ou BFM Business, mais c’est encore en discussion. Avec Benoit, mon co-auteur, nous sommes passés dans différents médias spécialisés de qualité, pour des formats courts ou longs. C’est un exercice qui est plaisant. En tant que médias, on a des choses à dire et il y a de très grands financiers, investisseurs, traders, gérants de hedge funds dans l’Histoire qui sont passés, soit à leurs débuts, soit à un moment dans leur carrière, par le côté information.