Chinoiserie a mediter
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Chinoiserie a mediter
La Chine (20.9 % du PIB mondial) est près de 10 fois plus importante que l’Europe (2.4 % du PIB mondial) quand vient le temps de considérer la contribution à la croissance du PIB mondial.
C’est pourquoi un ralentissement de l’économie effectué avec succès et de manière bien contrôlée par les Chinois devrait être l’élément qui va remettre les Bourses sur le bon chemin. Il faut donc surveiller l’inflation en Chine cet été.
C’est pourquoi un ralentissement de l’économie effectué avec succès et de manière bien contrôlée par les Chinois devrait être l’élément qui va remettre les Bourses sur le bon chemin. Il faut donc surveiller l’inflation en Chine cet été.
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Re: Chinoiserie a mediter
D'après Wikipedia en effet ce serait l'Union Européenne avec 16 447 259 millions de $.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_PIB_%28nominal%29
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_PIB_%28nominal%29

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Re: Chinoiserie a mediter
bien lire et bien comprendre le mot CONTRIBUTION
http://pdf.cyberpresse.ca/lapresse/dufo ... eChine.pdf
Je sens bien l'acrimonie de certains mais c'est vraiment sans importance.
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Je sens bien l'acrimonie de certains mais c'est vraiment sans importance.
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Re: Chinoiserie a mediter
http://localhostr.com/files/ffdbc2/spez ... st04_f.pdf
Le pdf donné par scalpeur est certainement un bon pdf explicatif
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Re: Chinoiserie a mediter
Plutôt inquiétant pour nous autres européens.La Chine est près de 10 fois plus important que l'Europe!
Despite recent fiscal austerity plans adopted in Europe, we believe the En dépit de l'austérité budgétaire récente plans adoptés en Europe, nous croyons que le
chances that the European bloc would derail and cause a worldwide chances que le bloc européen de faire dérailler et de causer un dans le monde entier
economic train wreck are small at this point in time. accident de train économiques sont faibles à ce moment-là. In this Incubator, we Dans cet incubateur, nous
revisit countries economic contribution to global economic growth. pays réexaminer la contribution économique à la croissance économique mondiale. We Nous
conclude that European economic jitters are overblown and China remains conclure que l'économie européenne trac sont exagérées et de la Chine reste
the key. la clé
Vous pensez qu'à l'avenir l'Europe aura un poid politique faible au niveau des prises de décisions mondiales?
Que pensez du duel économique / politique qui risque d'opposer les Etats-Unis à la Chine dans les 20 / 30 prochaines années?
Pas de ma part.jmrt a écrit :Je sens bien l'acrimonie de certains mais c'est vraiment sans importance.
Merci pour vos articles et document intéressants, qui m'ont surpris et plutôt inquiété je dois dire, car le modèle chinois est loin d'être démocratique pour le moment.
Mais je suppose que nous (occidentaux) l'avons bien mérité, car c'est notre modèle de société basée sur la consommation qui l'a tiré vers le haut pour créer la force qu'elle représente aujourd'hui.
Reste à voir si la Chine va basculer vers un modèle capitaliste partagé par la plus part des pays développer actuellement, ou si elle va au contraire tenter exporter son modèle et de rentrer dans une vraie dualité.
Le partage du monde en deux blocs est il a prévoir (revoir)?

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Re: Chinoiserie a mediter
La chine va aller vers plus d'ouverture, deja si tout se passe bien, Hong kong auras son systeme democratique elue par le peuple en 2017 ou 2020. Ca seras le modele.
Quand a la dualite Chine/usa ou autre, aucunes chance pour l'ouest, pour la simple raison de la gigantesque population de la Chine. J'ai pas les chiffre exact, mais si en france on forme 30 000 ingenieurs/an, la Chine en forme 300 000/an, dans 20 ans 90% des inventions serons par les Chinois.
Quand a la dualite Chine/usa ou autre, aucunes chance pour l'ouest, pour la simple raison de la gigantesque population de la Chine. J'ai pas les chiffre exact, mais si en france on forme 30 000 ingenieurs/an, la Chine en forme 300 000/an, dans 20 ans 90% des inventions serons par les Chinois.
Mes Statistiques au 9 novembre 2013 : http://adf.ly/Z2hbJ
Mes Statistiques au 20 novembre 2013: http://adf.ly/ZanIS
Mes Statistiques au 04 janvier 2014: http://adf.ly/ba8LC
http://adf.ly/3nkiu
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Re: Chinoiserie a mediter
J'ai visite un ami ce week-end en Chine, et je me suis aperçu de la bulle immobilière Chinoise.
L'appartement ou il habite a été acheté il y a 2 ans environ, 40 000 euros, aujourd'hui il en vaut 100 000 euros.
Il est dans un espace 100% sécurisé (on rentre pas, si on n'a pas de badge), avec 3 étangs, montagne, vraiment magnifique, les villas avec terrasse pilori sur l'étang sont a 50% vide, les fenêtres sont ouvertes, aucuns entretien n'est fais, l'herbe pousse partout.
Je me suis poser la question, pourquoi ne pas louer en attendant de vendre, et bien non, les Chinois quand ils achètent préfèrent être le 1er occupant. (je crois qu'ils ont peur des fantômes des anciens occupants).
Les Chinois achètent pour louer pour avoir un revenu a leur retraite, vu qu'il n'y a quasiment pas de système de retraite en Chine. (Puis de toute façon, laisser l'argent a la banque rapporte que dalle).
Ma question est finalement: Forex VS Immobilier ? qu'en pensez vous ?
L'appartement ou il habite a été acheté il y a 2 ans environ, 40 000 euros, aujourd'hui il en vaut 100 000 euros.
Il est dans un espace 100% sécurisé (on rentre pas, si on n'a pas de badge), avec 3 étangs, montagne, vraiment magnifique, les villas avec terrasse pilori sur l'étang sont a 50% vide, les fenêtres sont ouvertes, aucuns entretien n'est fais, l'herbe pousse partout.
Je me suis poser la question, pourquoi ne pas louer en attendant de vendre, et bien non, les Chinois quand ils achètent préfèrent être le 1er occupant. (je crois qu'ils ont peur des fantômes des anciens occupants).
Les Chinois achètent pour louer pour avoir un revenu a leur retraite, vu qu'il n'y a quasiment pas de système de retraite en Chine. (Puis de toute façon, laisser l'argent a la banque rapporte que dalle).
Ma question est finalement: Forex VS Immobilier ? qu'en pensez vous ?
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Re: Chinoiserie a mediter
Tres bien vu et observé à mon avis.
Je me demande si on ne prépare pas une bulle immobilière genre crise subprime à la chinoise
cela fait une petite semaine que je regarde cela pour trouver des données précises.
Si tu as des renseignements sur le sujet ce serait génial.
Pour ma part, j'estime qu'un ralentissement de la croissance chinoise ou une bulle chinoise nous plongerait tous dans une très sérieuse mouise.
Est-ce que les chinois que tu as rencontrés pensent qu'une crise genre subprime est possible chez eux?
Comment voient-ils le futur de leur croissance à 2 chiffres pour le moment?
Comment voient-ils l'évolution du taux de change de leur monnaie?
merci d'avance pour tes réponses et ton avis.
Je me demande si on ne prépare pas une bulle immobilière genre crise subprime à la chinoise
cela fait une petite semaine que je regarde cela pour trouver des données précises.
Si tu as des renseignements sur le sujet ce serait génial.
Pour ma part, j'estime qu'un ralentissement de la croissance chinoise ou une bulle chinoise nous plongerait tous dans une très sérieuse mouise.
Est-ce que les chinois que tu as rencontrés pensent qu'une crise genre subprime est possible chez eux?
Comment voient-ils le futur de leur croissance à 2 chiffres pour le moment?
Comment voient-ils l'évolution du taux de change de leur monnaie?
merci d'avance pour tes réponses et ton avis.
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Re: Chinoiserie a mediter
Voila le genre de villa:
4 chambres, living room, 4 sdb, jardin, parking. (2 chambres vu sur l'étang, living room vu sur l'étang, 2 chambres vu sur l'allée) = 400 000 euros (prix de vente aujourd'hui). (300 euros en location, une misère) (une villa sur 3 est vide)
D'après mes amis chinois, a la construction, ca valais 100 000 euros, c'est donc aujourd'hui hui 4 fois le prix.
D'après ce que je vois, ca va monter encore. A pékin le gouvernent a pris des mesures, pas plus de 3 appartements par personnes, pour acheter les 2eme et 3eme il faut apporter cash une bonne partie. (sinon 20% d'apport pour le 1er suffit).
La croissance est elle, que même si le proprio fait défaut, c'est la banque qui récupère le bien, et il y a une telle demande, que je ne vois pas, le prix dévalué, il n'y auras pas de subprime a l'americaine. (Attention quand on achète un bien en chine, c'est que pour 70 ans !!! )
4 chambres, living room, 4 sdb, jardin, parking. (2 chambres vu sur l'étang, living room vu sur l'étang, 2 chambres vu sur l'allée) = 400 000 euros (prix de vente aujourd'hui). (300 euros en location, une misère) (une villa sur 3 est vide)
D'après mes amis chinois, a la construction, ca valais 100 000 euros, c'est donc aujourd'hui hui 4 fois le prix.
D'après ce que je vois, ca va monter encore. A pékin le gouvernent a pris des mesures, pas plus de 3 appartements par personnes, pour acheter les 2eme et 3eme il faut apporter cash une bonne partie. (sinon 20% d'apport pour le 1er suffit).
La croissance est elle, que même si le proprio fait défaut, c'est la banque qui récupère le bien, et il y a une telle demande, que je ne vois pas, le prix dévalué, il n'y auras pas de subprime a l'americaine. (Attention quand on achète un bien en chine, c'est que pour 70 ans !!! )
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Re: Chinoiserie a mediter
superbe region
un étranger peut-il acheter?
que pour 70 ans ? Cela veut dire : je perds le bien après 70 ans ?
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que pour 70 ans ? Cela veut dire : je perds le bien après 70 ans ?
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- Fabien LABROUSSE
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Re: Chinoiserie a mediter
Oui il y a pire c'est vraihkhkhk a écrit :Voila le genre de villa

A ok, c'est assez dingue ça, il faut donc bien penser à prendre en compte ce fait dans le prix d'achat.hkhkhk a écrit :Attention quand on achète un bien en chine, c'est que pour 70 ans
Mais si la maison est revendue, le nouvel acquérant dispose de nouveau de sa propriété pour 70 ans, ou du reste des 70ans du premier acquéreur?

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Re: Chinoiserie a mediter
Faut le revendre avant 70 ans. Ça permet au gouvernement de toucher des taxes plus souvent.
Sauf que les constructions Chinoises ne dure pas 70 ans.
Un étranger peut acheter un seul bien, disons que c'est bien pour spéculer, tu achète et revends 3 a 5 ans après, tu as minimum fait 4 fois le prix.
La course en ce moment est d'acheter dans les campagnes proche des villes, l'urbanisation arrive 2 a 3 ans après, tu fais le jack pot.
Après faut voir VS forex,
Sauf que les constructions Chinoises ne dure pas 70 ans.
Un étranger peut acheter un seul bien, disons que c'est bien pour spéculer, tu achète et revends 3 a 5 ans après, tu as minimum fait 4 fois le prix.
La course en ce moment est d'acheter dans les campagnes proche des villes, l'urbanisation arrive 2 a 3 ans après, tu fais le jack pot.
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Re: Chinoiserie a mediter
Après comme toujours il faut arriver au bon moment, cette dynamique n'est pas infinie, et comme dans chaque cas de développement accéléré qu'il s'agisse d'un pays, d'un secteur ou autre, il y en aura toujours qui arriveront à la fin et qui se feront avoir.hkhkhk a écrit :Faut le revendre avant 70 ans. Ça permet au gouvernement de toucher des taxes plus souvent.
Sauf que les constructions Chinoises ne dure pas 70 ans.
Un étranger peut acheter un seul bien, disons que c'est bien pour spéculer, tu achète et revends 3 a 5 ans après, tu as minimum fait 4 fois le prix.
La course en ce moment est d'acheter dans les campagnes proche des villes, l'urbanisation arrive 2 a 3 ans après, tu fais le jack pot.
Après faut voir VS forex,
Mais c'est sûre que pour les 10 ans à venir, la Chine devrait continuer son expansion incroyable.
As tu des informations objectives te permettant d'exclure pour le moment tout risque de bulle immobilière dans les prochaines années?

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Re: Chinoiserie a mediter
Pour moi je ne vois pas de bulle pour l'instant, le nombre de chinois qui gagnent de l'argent est exponentiel.
La fin du Peg (arrimage du Yuan au dollars US), va simplement augmenter la richesse des chinois, et amener en europe l'inflation.
Quand a la question que certains se disent, les usines étrangères risquent de quitter le pays, je n'y crois pas.
Exemple: Quand on est une grande marque mondial de chaussure type "basket", quitterais t'elle le pays qui risque de devenir son plus grand marche ?
La fin du Peg (arrimage du Yuan au dollars US), va simplement augmenter la richesse des chinois, et amener en europe l'inflation.
Quand a la question que certains se disent, les usines étrangères risquent de quitter le pays, je n'y crois pas.
Exemple: Quand on est une grande marque mondial de chaussure type "basket", quitterais t'elle le pays qui risque de devenir son plus grand marche ?
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Re: Chinoiserie a mediter
Je ne sais pas mais désormais les marques n'ont plus aucun scrupule à séparer totalement production et distribution, donc à priori je répondrai "pourquoi pas si la main d'œuvre est moins chère" ailleurs, mais je me trompe peut être.hkhkhk a écrit :Exemple: Quand on est une grande marque mondial de chaussure type "basket", quitterais t'elle le pays qui risque de devenir son plus grand marche ?

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Re: Chinoiserie a mediter
L'économie chinoise montre des signes de décélération
par Chou Xin et Alan Wheatley
PEKIN (Reuters) - Le rythme de la croissance du secteur manufacturier chinois a ralenti en juin en réaction aux efforts déployés par Pékin pour freiner l'expansion du secteur immobilier et contenir l'augmentation des crédits.
Le manque de souffle de la reprise mondiale heurte aussi la confiance des entrepreneurs chinois.
Deux indicateurs reposant sur l'opinion des directeurs d'achats publiés jeudi montrent qu'ils anticipent une décélération de l'économie chinoise sans pour autant montrer le coup de frein que craignaient certains analystes.
Chang Liqun, conseiller économique du gouvernement, a pour sa part évoqué un "ralentissement progressif" de l'économie dans son ensemble. "L'économie chinoise est à un seuil critique de stabilisation après son ascension", a-t-il déclaré.
Qu Hongbin, chef économiste pour la Chine chez HSBC, juge quant à lui que l'économie connaît un ralentissement évident après une croissance de 11,9% au premier trimestre en rythme annuel.
"Mais les craintes d'un atterrissage brutal sont exagérées. Nous anticipons une croissance d'environ 9% au deuxième semestre, soutenue par une poursuite des investissements et par la vigueur de la consommation des ménages", a-t-il poursuivi.
L'indice PMI officiel est ressorti à 52,1 en juin contre 53,9 en mai. C'est le chiffre le plus faible depuis février et il est bien inférieur au chiffre de 53,1 prévu en moyenne par dix analystes interrogés par Reuters.
Une étude similaire réalisée quant à elle par HSBC montre un repli plus net à 50,4 le mois dernier contre 52,7 en mai.
Dans les deux cas, ces indicateurs, qui donnent une photographie des conditions d'activité dans le secteur manufacturier, restent supérieurs au seuil de 50 qui marque la séparation entre croissance et contraction.
Le détail de l'indice de HSBC montre toutefois que la production et les prises de commandes ont nettement diminué pour la première fois depuis mars 2009, période pendant laquelle l'économie mondiale était enrayée.
Les composantes de l'indicateur officiel mettent quant à eux en évidence une certaine mollesse de la production, des nouvelles commandes à l'exportation, des commandes en carnet, des importations et de l'emploi, autant de segments qui sont ressortis en baisse en juin.
"L'économie chinoise tiédit et les secteurs de l'exportation et de l'importation sont les premiers à en ressentir les effets", a commenté He Yifeng, analyste de Hongyuan Securities.
Selon lui, l'indicateur PMI officiel pourrait diminuer davantage encore en juillet mais il n'exclut pas une reprise dès que les effets des mesures de durcissement de la politique économique chinoise s'estomperont.
"Il n'y a pas de quoi s'inquiéter outre mesure d'une évolution en W de l'économie chinoise", a-t-il dit. "S'il n'y a pas d'autres mesures de durcissement, l'économie chinoise restera en bonne santé."
EXPORTATIONS MENACÉES
Les économistes soulignent d'ailleurs que les pressions inflationnistes, mesurées par la composante des prix payés par les entreprises manufacturières pour leur production, diminuent, ce qui est de nature à rassurer les décideurs politiques sur le risque d'une surchauffe de l'activité de crédit.
Ce rayon de soleil dans des indices PMI nuageux a d'ailleurs permis à la Bourse de Shanghai de limiter ses pertes jeudi par rapport aux autres places asiatiques, puis aux Bourses européennes.
Pékin a donné un sérieux coup de frein à la croissance de l'industrie du crédit pour contenir l'emballement du secteur de l'immobilier. Ces mesures ont eu un certain succès puisque les prix de l'immobilier ont dégringolé ces dernières semaines dans certaines villes chinoises.
Si le secteur de l'immobilier ne représente qu'environ 10% du produit intérieur brut chinois, le Premier ministre Wen Jiabao a prévenu cette semaine qu'il était encore trop tôt pour mettre fin à cette politique.
L'économie prend la direction souhaitée par le gouvernement, a-t-il dit mercredi à des économistes et des hommes d'affaires.
Selon le Bureau national de la statistique, le recul de l'indice PMI officiel reflète les effets du durcissement de la politique chinoise mais également des perspectives ternes pour les exportations.
Ces flux sont pénalisés par la crise de la dette souveraine européenne, la suppression de certaines subventions à l'exportation et la perspective d'une concurrence de plus en plus aiguisée.
Brian Jackson, stratégiste de Royal Bank of Canada à Hong Kong, souligne qu'un ralentissement de la croissance au deuxième semestre est inéluctable dans la mesure où le plan de soutien à l'économie de 4.000 milliards de yuans (483 milliards d'euros) mis en place par Pékin il y a un an et demi commence à cesser de produire ses effets, alors que l'impact du durcissement de la politique chinoise est de plus en plus évident.
"L'amplitude du ralentissement dépendra fortement de l'évolution des exportations chinoises. Les exportations ont continué de montrer une forte croissance dans la région jusqu'à présent, mais les derniers développements en Europe ont mis en évidence un risque majeur de ralentissement pour le mois", écrit-il dans une note.
Commentaire:
A mon avis, il faut bien regarder ce qui se passe en Chine. C'est le tandem us chine qui détermine pour l'essentiel une reprise mondiale ou non à court terme. Bien vérifier aussi qu'une bulle immobiliere ne survient pas dans ce pays.
Mais ceci, n'est qu'une opinion, sans plus.
par Chou Xin et Alan Wheatley
PEKIN (Reuters) - Le rythme de la croissance du secteur manufacturier chinois a ralenti en juin en réaction aux efforts déployés par Pékin pour freiner l'expansion du secteur immobilier et contenir l'augmentation des crédits.
Le manque de souffle de la reprise mondiale heurte aussi la confiance des entrepreneurs chinois.
Deux indicateurs reposant sur l'opinion des directeurs d'achats publiés jeudi montrent qu'ils anticipent une décélération de l'économie chinoise sans pour autant montrer le coup de frein que craignaient certains analystes.
Chang Liqun, conseiller économique du gouvernement, a pour sa part évoqué un "ralentissement progressif" de l'économie dans son ensemble. "L'économie chinoise est à un seuil critique de stabilisation après son ascension", a-t-il déclaré.
Qu Hongbin, chef économiste pour la Chine chez HSBC, juge quant à lui que l'économie connaît un ralentissement évident après une croissance de 11,9% au premier trimestre en rythme annuel.
"Mais les craintes d'un atterrissage brutal sont exagérées. Nous anticipons une croissance d'environ 9% au deuxième semestre, soutenue par une poursuite des investissements et par la vigueur de la consommation des ménages", a-t-il poursuivi.
L'indice PMI officiel est ressorti à 52,1 en juin contre 53,9 en mai. C'est le chiffre le plus faible depuis février et il est bien inférieur au chiffre de 53,1 prévu en moyenne par dix analystes interrogés par Reuters.
Une étude similaire réalisée quant à elle par HSBC montre un repli plus net à 50,4 le mois dernier contre 52,7 en mai.
Dans les deux cas, ces indicateurs, qui donnent une photographie des conditions d'activité dans le secteur manufacturier, restent supérieurs au seuil de 50 qui marque la séparation entre croissance et contraction.
Le détail de l'indice de HSBC montre toutefois que la production et les prises de commandes ont nettement diminué pour la première fois depuis mars 2009, période pendant laquelle l'économie mondiale était enrayée.
Les composantes de l'indicateur officiel mettent quant à eux en évidence une certaine mollesse de la production, des nouvelles commandes à l'exportation, des commandes en carnet, des importations et de l'emploi, autant de segments qui sont ressortis en baisse en juin.
"L'économie chinoise tiédit et les secteurs de l'exportation et de l'importation sont les premiers à en ressentir les effets", a commenté He Yifeng, analyste de Hongyuan Securities.
Selon lui, l'indicateur PMI officiel pourrait diminuer davantage encore en juillet mais il n'exclut pas une reprise dès que les effets des mesures de durcissement de la politique économique chinoise s'estomperont.
"Il n'y a pas de quoi s'inquiéter outre mesure d'une évolution en W de l'économie chinoise", a-t-il dit. "S'il n'y a pas d'autres mesures de durcissement, l'économie chinoise restera en bonne santé."
EXPORTATIONS MENACÉES
Les économistes soulignent d'ailleurs que les pressions inflationnistes, mesurées par la composante des prix payés par les entreprises manufacturières pour leur production, diminuent, ce qui est de nature à rassurer les décideurs politiques sur le risque d'une surchauffe de l'activité de crédit.
Ce rayon de soleil dans des indices PMI nuageux a d'ailleurs permis à la Bourse de Shanghai de limiter ses pertes jeudi par rapport aux autres places asiatiques, puis aux Bourses européennes.
Pékin a donné un sérieux coup de frein à la croissance de l'industrie du crédit pour contenir l'emballement du secteur de l'immobilier. Ces mesures ont eu un certain succès puisque les prix de l'immobilier ont dégringolé ces dernières semaines dans certaines villes chinoises.
Si le secteur de l'immobilier ne représente qu'environ 10% du produit intérieur brut chinois, le Premier ministre Wen Jiabao a prévenu cette semaine qu'il était encore trop tôt pour mettre fin à cette politique.
L'économie prend la direction souhaitée par le gouvernement, a-t-il dit mercredi à des économistes et des hommes d'affaires.
Selon le Bureau national de la statistique, le recul de l'indice PMI officiel reflète les effets du durcissement de la politique chinoise mais également des perspectives ternes pour les exportations.
Ces flux sont pénalisés par la crise de la dette souveraine européenne, la suppression de certaines subventions à l'exportation et la perspective d'une concurrence de plus en plus aiguisée.
Brian Jackson, stratégiste de Royal Bank of Canada à Hong Kong, souligne qu'un ralentissement de la croissance au deuxième semestre est inéluctable dans la mesure où le plan de soutien à l'économie de 4.000 milliards de yuans (483 milliards d'euros) mis en place par Pékin il y a un an et demi commence à cesser de produire ses effets, alors que l'impact du durcissement de la politique chinoise est de plus en plus évident.
"L'amplitude du ralentissement dépendra fortement de l'évolution des exportations chinoises. Les exportations ont continué de montrer une forte croissance dans la région jusqu'à présent, mais les derniers développements en Europe ont mis en évidence un risque majeur de ralentissement pour le mois", écrit-il dans une note.
Commentaire:
A mon avis, il faut bien regarder ce qui se passe en Chine. C'est le tandem us chine qui détermine pour l'essentiel une reprise mondiale ou non à court terme. Bien vérifier aussi qu'une bulle immobiliere ne survient pas dans ce pays.
Mais ceci, n'est qu'une opinion, sans plus.
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Re: Chinoiserie a mediter
Areva, qui construit déjà deux EPR en Chine, négocie la construction de nouveaux réacteurs de troisième génération avec ses partenaires chinois, a affirmé vendredi la présidente du groupe nucléaire Anne Lauvergeon.
EDF et Areva participent actuellement à la construction de deux réacteurs nucléaires de type EPR à Taishan (sud du pays). Ces deux réacteurs nucléaires ont été vendus en novembre 2007 à la Chine par Areva pour 8 milliards d'euros, combustible compris. Leur mise en service est prévue respectivement fin 2013 et 2014. Deux autres EPR sont en construction dans le monde, l'un en Finlande (qui affiche 4 ans de retard sur son calendrier intial) et l'autre en France à Flamanville (Manche).
source tf1
EDF et Areva participent actuellement à la construction de deux réacteurs nucléaires de type EPR à Taishan (sud du pays). Ces deux réacteurs nucléaires ont été vendus en novembre 2007 à la Chine par Areva pour 8 milliards d'euros, combustible compris. Leur mise en service est prévue respectivement fin 2013 et 2014. Deux autres EPR sont en construction dans le monde, l'un en Finlande (qui affiche 4 ans de retard sur son calendrier intial) et l'autre en France à Flamanville (Manche).
source tf1
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Re: Chinoiserie a mediter
Pourquoi l'Inde semble peser largement moins que la Chine?jmrt a écrit :A mon avis, il faut bien regarder ce qui se passe en Chine. C'est le tandem us chine qui détermine pour l'essentiel une reprise mondiale ou non à court terme. Bien vérifier aussi qu'une bulle immobiliere ne survient pas dans ce pays.
Mais ceci, n'est qu'une opinion, sans plus.
Il me semblait pourtant que l'Inde parier sur une stratégie intéressante de formation de techniciens qualifiés qui a terme pourrait ramener une partie de l'industrie moyenne et de pointe chez eux, mais visiblement pour le moment ce pari échoue puis ce qu'on ne parle que de la Chine.
A t-on un rapport précis ou un article complet sur la situation économique et politique de l'Inde?

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Re: Chinoiserie a mediter
Inde
Long terme
Le colosse semble tirer profit du marasme ambiant. A la différence de la plupart des pays dans la région, l’économie indienne s’est relativement bien tenue grâce à ses fondamentaux économiques et à sa plus faible dépendance aux exportations.
L’évolution prochaine de la population, est simplement dantesque, et quand on sait l’importance qu’ont les consommateurs et l’immobilier ça laisse songeur.
En effet, MGI (Mckinsey Global Institute 04/07/2010) dit que l’Inde aura : 68 villes de plus de 1 million, 13 villes de plus de 4 millions de personnes et 6 mégapoles dont la population sera de 10 millions ou plus
MGI précise que l’économie indienne deviendra cinq fois plus importante en 2030, avec les centres urbains qui seront le principal moteur de cette croissance. Il projette que la population active de l’Inde va augmenter de 270 millions.
Bourse
A court terme l’indice de Bombay le Sensex subira sans nulle doute à son tour une correction mais, le géant s’est construit une bonne base pour les années à venir, et de toute évidence, n’a pas des pieds d’argile.
Depuis le haut d’avril et a titre de comparaison, la Chine a perdu 31%, le SP500 16% et l’Inde a peine 2.23% !!!
Economie
A la différence de la plupart des pays dans la région, l’économie indienne s’est relativement bien tenue grâce à ses fondamentaux économiques et à sa plus faible dépendance aux exportations. L’Inde saura concurrencer la Chine en 2010. Le pays possède des avantages compétitifs dans les services, l’industrie du diamant et les produits d’ingénierie. De nombreuses entreprises automobiles internationales se sont installées en Inde pour fabriquer de petites voitures et s’en sortent bien.
La croissance économique a néanmoins continué à un rythme plus faible (5 à 10 % l’an ces dernières années) aidé par une consommation intérieure continue, particulièrement dans les zones rurales.
L’Inde importe la majorité de ses besoins en énergie et cela ne changera pas sur le court terme. Le pays a de grandes réserves de change qui permettent de couvrir ses importations. La découverte de nouveaux gisements de pétrole peut également aider à réduire sa dépendance aux importations, une fois que la production sera optimale à 100%.
Anglophone, l’Inde est une démocratie qui fonctionne, avec un système juridique fiable. Après la crise de la balance des paiements de 1991, le sous-continent a entamé un processus d’ouverture et de libéralisation de son économie. Le pays suit la même voie de développement que la Chine, avec dix ans de retard. La consommation d’acier et les achats d’automobiles ont explosé dans l’Empire du Milieu au cours des années 2000. Le marché indien ne représente pour l’heure qu’un tiers de celui de son puissant voisin, mais on peut anticiper un boom similaire pour la décennie qui débute. Le produit intérieur brut par habitant du pays, en parité de pouvoir d’achat, atteint désormais 3.000 dollars, un cap à partir duquel on assiste traditionnellement à une envolée. Avec la montée en puissance de la classe moyenne, l’essor de la consommation des ménages va se poursuivre. L’Inde bénéficie d’une population jeune, avec un nombre d’actifs qui s’accroît. Le rythme de croissance du PIB sera soutenu au cours des prochaines années. (plus de 5 % par an)
Politique monétaire
L’Inde a revu à la hausse ses taux d’intérêt (9.5 % je crois à vérifier) pour maîtriser l’inflation. (8 % d’inflation actuellement).
Les récentes politiques monétaires n’impacteront pas la croissance économique et les actions menées doivent être perçues comme un mouvement pour atténuer les pressions inflationnistes et prévenir les bulles d’actifs. Les pressions inflationnistes sont en grande partie dues aux contraintes d’offre ainsi qu’à de mauvaises récoltes l’an dernier (les prix des produits alimentaires ont explosé).
Puissance militaire
C’est certainement une puissance militaire importante de la région. Elle possède l’arme atomique.
Religion
Conflits fréquents entre musulmans et hindouistes (émeutes + morts)
Conflit régional
Conflit territorial entre l’Inde et le Pakistan à propos d’un tracé de frontière (Cachemire).
Enseignement
Nombreuses universités d’un bon niveau mais beaucoup d’entre elles dispensent les formations en langues locales. (méconnaissance de l’anglais ce qui est un sérieux handicap)
Secteurs en pointe
Informatique, pharmacie, métallurgie. La production pharmaceutique est essentiellement exportée vers la Chine. (30 % pib est orienté vers la Chine)
Partenaires commerciaux majeurs
UE, US, Chine
Problème social
L’Inde reste attachée à ses castes (système féodal) avec limitation à l’accès de certains métiers, à l’enseignement, etc. A long terme, cela ne semble pas tenable.
Conclusion et avis
Comme toi, je pense que l’Inde pèse nettement moins que la Chine mais que tous les éléments du boom sont là. Par ailleurs, je crois qu’il y a une volonté politique de maîtriser la croissance.
Risque majeur : l’absolue nécessité de maîtriser l’inflation.
Actuellement, les politiques misent sur une croissance basée sur la demande intérieure plus que sur l’exportation.
Pour faire un peu simpliste, je dirais l’Inde c’est trois fois moins que la Chine donc on en parle trois fois moins.
Je n’ai pas de source unique à citer pour ce qui est écrit ci-dessus. C’est ce que j’ai pu glaner sur le net qui me semblait fiable.
Un lien généraliste qui me semble intéressant ci-dessous
http://www.aujourdhuilinde.com/recherch ... eo=&Page=1
Long terme
Le colosse semble tirer profit du marasme ambiant. A la différence de la plupart des pays dans la région, l’économie indienne s’est relativement bien tenue grâce à ses fondamentaux économiques et à sa plus faible dépendance aux exportations.
L’évolution prochaine de la population, est simplement dantesque, et quand on sait l’importance qu’ont les consommateurs et l’immobilier ça laisse songeur.
En effet, MGI (Mckinsey Global Institute 04/07/2010) dit que l’Inde aura : 68 villes de plus de 1 million, 13 villes de plus de 4 millions de personnes et 6 mégapoles dont la population sera de 10 millions ou plus
MGI précise que l’économie indienne deviendra cinq fois plus importante en 2030, avec les centres urbains qui seront le principal moteur de cette croissance. Il projette que la population active de l’Inde va augmenter de 270 millions.
Bourse
A court terme l’indice de Bombay le Sensex subira sans nulle doute à son tour une correction mais, le géant s’est construit une bonne base pour les années à venir, et de toute évidence, n’a pas des pieds d’argile.
Depuis le haut d’avril et a titre de comparaison, la Chine a perdu 31%, le SP500 16% et l’Inde a peine 2.23% !!!
Economie
A la différence de la plupart des pays dans la région, l’économie indienne s’est relativement bien tenue grâce à ses fondamentaux économiques et à sa plus faible dépendance aux exportations. L’Inde saura concurrencer la Chine en 2010. Le pays possède des avantages compétitifs dans les services, l’industrie du diamant et les produits d’ingénierie. De nombreuses entreprises automobiles internationales se sont installées en Inde pour fabriquer de petites voitures et s’en sortent bien.
La croissance économique a néanmoins continué à un rythme plus faible (5 à 10 % l’an ces dernières années) aidé par une consommation intérieure continue, particulièrement dans les zones rurales.
L’Inde importe la majorité de ses besoins en énergie et cela ne changera pas sur le court terme. Le pays a de grandes réserves de change qui permettent de couvrir ses importations. La découverte de nouveaux gisements de pétrole peut également aider à réduire sa dépendance aux importations, une fois que la production sera optimale à 100%.
Anglophone, l’Inde est une démocratie qui fonctionne, avec un système juridique fiable. Après la crise de la balance des paiements de 1991, le sous-continent a entamé un processus d’ouverture et de libéralisation de son économie. Le pays suit la même voie de développement que la Chine, avec dix ans de retard. La consommation d’acier et les achats d’automobiles ont explosé dans l’Empire du Milieu au cours des années 2000. Le marché indien ne représente pour l’heure qu’un tiers de celui de son puissant voisin, mais on peut anticiper un boom similaire pour la décennie qui débute. Le produit intérieur brut par habitant du pays, en parité de pouvoir d’achat, atteint désormais 3.000 dollars, un cap à partir duquel on assiste traditionnellement à une envolée. Avec la montée en puissance de la classe moyenne, l’essor de la consommation des ménages va se poursuivre. L’Inde bénéficie d’une population jeune, avec un nombre d’actifs qui s’accroît. Le rythme de croissance du PIB sera soutenu au cours des prochaines années. (plus de 5 % par an)
Politique monétaire
L’Inde a revu à la hausse ses taux d’intérêt (9.5 % je crois à vérifier) pour maîtriser l’inflation. (8 % d’inflation actuellement).
Les récentes politiques monétaires n’impacteront pas la croissance économique et les actions menées doivent être perçues comme un mouvement pour atténuer les pressions inflationnistes et prévenir les bulles d’actifs. Les pressions inflationnistes sont en grande partie dues aux contraintes d’offre ainsi qu’à de mauvaises récoltes l’an dernier (les prix des produits alimentaires ont explosé).
Puissance militaire
C’est certainement une puissance militaire importante de la région. Elle possède l’arme atomique.
Religion
Conflits fréquents entre musulmans et hindouistes (émeutes + morts)
Conflit régional
Conflit territorial entre l’Inde et le Pakistan à propos d’un tracé de frontière (Cachemire).
Enseignement
Nombreuses universités d’un bon niveau mais beaucoup d’entre elles dispensent les formations en langues locales. (méconnaissance de l’anglais ce qui est un sérieux handicap)
Secteurs en pointe
Informatique, pharmacie, métallurgie. La production pharmaceutique est essentiellement exportée vers la Chine. (30 % pib est orienté vers la Chine)
Partenaires commerciaux majeurs
UE, US, Chine
Problème social
L’Inde reste attachée à ses castes (système féodal) avec limitation à l’accès de certains métiers, à l’enseignement, etc. A long terme, cela ne semble pas tenable.
Conclusion et avis
Comme toi, je pense que l’Inde pèse nettement moins que la Chine mais que tous les éléments du boom sont là. Par ailleurs, je crois qu’il y a une volonté politique de maîtriser la croissance.
Risque majeur : l’absolue nécessité de maîtriser l’inflation.
Actuellement, les politiques misent sur une croissance basée sur la demande intérieure plus que sur l’exportation.
Pour faire un peu simpliste, je dirais l’Inde c’est trois fois moins que la Chine donc on en parle trois fois moins.
Je n’ai pas de source unique à citer pour ce qui est écrit ci-dessus. C’est ce que j’ai pu glaner sur le net qui me semblait fiable.
Un lien généraliste qui me semble intéressant ci-dessous
http://www.aujourdhuilinde.com/recherch ... eo=&Page=1
Mon blog : FXprotechnics
Re: Chinoiserie a mediter
Le ralentissement de la croissance économique en Chine au deuxième trimestre est conforme aux prévisions, a affirmé dimanche le Premier ministre chinois Wen Jiabao, tout en avertissant de difficultés économiques à venir.
M. Wen, qui a tenu ces propos au cours d'une tournée dans la province nord de Shaanxi selon le site du gouvernement, a souligné que la lenteur de la reprise économique mondiale constituait un danger pour sa nation.
"Jusqu'à présent, notre économie continue de se développer cette année dans la direction fixée par notre politique macroéconomique", a-t-il dit.
"Les progrès réalisés n'ont pas été faciles. Face à la situation actuelle, nous devons (...) prévoir pleinement les difficultés et problèmes à venir et renforcer notre vigilance face aux dangers", a-t-il ajouté.
L'économie chinoise, la troisième du monde, a connu un ralentissement au deuxième trimestre, la croissance du produit intérieur brut s'est élevée à 10,3% d'avril à juin,
Tout en étant une croissance à deux chiffres pour le troisième trimestre consécutif, c'est un ralentissement par rapport au premier trimestre (+11,9%) et aux trois derniers mois de 2009 (+10,7%), après les différentes mesures par Pékin pour éviter la surchauffe, notamment dans le secteur immobilier.
Au premier semestre, l'économie a enregistré une croissance de 11,1% sur un an, selon le Bureau national des statistiques (BNS).
Malgré ces signes de ralentissement, le gouvernement a affiché sa volonté de poursuivre la même politique macro-économique, d'autant que les analystes écartent tout risque d'une retombée brutale.
"L'économie mondiale reprend, mais à un rythme lent. Il y a beaucoup incertitudes. Nous devons augmenter la demande intérieure tout en stabilisant la demande à l'étranger" c'est-à dire les exportations, a dit le Premier ministre.
Il a développé ce thème au cours de l'inspection d'une usine automobile et d'une unité agroalimentaire à Shaanxi, où il a insisté sur le fait que son gouvernement allait intensifier ses efforts pour réduire sa dépendance à l'égard des exportations et encourager davantage la demande intérieure. (source AFP)
Commentaire :
La Chine va se tourner vers un développement inspiré par celui l’Inde dont on parle peu. On vise à accroitre la part de croissance liée à la demande intérieure.
Le ministre admet implicitement le risque de l’avènement d’une bulle immobilière mais il s’engage à prendre des mesures (sans doute un accès plus difficile au crédit en ce domaine).
Enfin, mais ce n’est pas rappelé ici, le cours de la monnaie devient flottant pour maîtriser l’export et les échanges. (Les us ne doivent pas être très heureux mais cela fait deux mois déjà que la Chine ne leur donne pas satisfaction en relevant le cours de la monnaie nationale).
M. Wen, qui a tenu ces propos au cours d'une tournée dans la province nord de Shaanxi selon le site du gouvernement, a souligné que la lenteur de la reprise économique mondiale constituait un danger pour sa nation.
"Jusqu'à présent, notre économie continue de se développer cette année dans la direction fixée par notre politique macroéconomique", a-t-il dit.
"Les progrès réalisés n'ont pas été faciles. Face à la situation actuelle, nous devons (...) prévoir pleinement les difficultés et problèmes à venir et renforcer notre vigilance face aux dangers", a-t-il ajouté.
L'économie chinoise, la troisième du monde, a connu un ralentissement au deuxième trimestre, la croissance du produit intérieur brut s'est élevée à 10,3% d'avril à juin,
Tout en étant une croissance à deux chiffres pour le troisième trimestre consécutif, c'est un ralentissement par rapport au premier trimestre (+11,9%) et aux trois derniers mois de 2009 (+10,7%), après les différentes mesures par Pékin pour éviter la surchauffe, notamment dans le secteur immobilier.
Au premier semestre, l'économie a enregistré une croissance de 11,1% sur un an, selon le Bureau national des statistiques (BNS).
Malgré ces signes de ralentissement, le gouvernement a affiché sa volonté de poursuivre la même politique macro-économique, d'autant que les analystes écartent tout risque d'une retombée brutale.
"L'économie mondiale reprend, mais à un rythme lent. Il y a beaucoup incertitudes. Nous devons augmenter la demande intérieure tout en stabilisant la demande à l'étranger" c'est-à dire les exportations, a dit le Premier ministre.
Il a développé ce thème au cours de l'inspection d'une usine automobile et d'une unité agroalimentaire à Shaanxi, où il a insisté sur le fait que son gouvernement allait intensifier ses efforts pour réduire sa dépendance à l'égard des exportations et encourager davantage la demande intérieure. (source AFP)
Commentaire :
La Chine va se tourner vers un développement inspiré par celui l’Inde dont on parle peu. On vise à accroitre la part de croissance liée à la demande intérieure.
Le ministre admet implicitement le risque de l’avènement d’une bulle immobilière mais il s’engage à prendre des mesures (sans doute un accès plus difficile au crédit en ce domaine).
Enfin, mais ce n’est pas rappelé ici, le cours de la monnaie devient flottant pour maîtriser l’export et les échanges. (Les us ne doivent pas être très heureux mais cela fait deux mois déjà que la Chine ne leur donne pas satisfaction en relevant le cours de la monnaie nationale).
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Re: Chinoiserie a mediter
Sur l'Inde justement:

La Structure (par VideoBourse) : Formation sur mesure et évolutive pour optimiser compréhension et résultats en trading
Re: Chinoiserie a mediter
Vincent BENARD : Bulle immobilière chinoise, éclatement en vue
Remarque liminaire : J'ai déjà évoqué l'existence d'une bulle immobilière en Chine. Des articles récents confirment son ampleur. Les dégâts que son éclatement provoquera sont plus difficiles à évaluer. Par ailleurs, une crise en Chine pourrait être le signal de départ du double dip tant redouté par les marchés. L’économie fondamentale, c’est toujours un peu long à expliquer. Désolé, on ne peut pas faire autrement. Si c’est trop long, il ne faut pas lire évidemment. Rien n’y oblige d’ailleurs. Moi, je trouve cela passionnant mais je suis peut-être anormal ou tout simplement un fou. (jmrt)
Donnons la parole à Vincent (en résumant)
Selon le South China Morning Post, l'étude des consommations électriques des abonnés laisserait entendre que 64 millions de logements urbains seraient vacants en Chine. Il m'a été impossible de trouver un nombre total de logements dans ce pays (il y en avait 276 millions en 1990, ce qui n'a guère d'importance), mais ce qui semble clair pour nombre d'observateurs est qu'une majorité de logements vacants urbains sont des logements neufs que des ménages chinois ont acheté d'en l'espoir d'en tirer un revenu, et que ces revenus... ne viennent pas, faute de locataire. Il y a "peu" de logements abandonnés par excès de vétusté dans cette masse de logements.
On peut donc estimer raisonnablement que le taux de logements vacants en Chine est désormais largement supérieur à 10%, et une grande partie de ces logements est neuve ou récente. Le paroxysme de cette situation est atteint à Ordos, ville nouvelle construite sur décision gouvernementale au nord du pays, qui s'apparente de plus en plus à une ville fantôme.
Pourquoi le troupeau achète ?
Cet appétit déraisonnable pour le logement proviendrait de plusieurs facteurs, qui ont tous des racines interventionnistes
1) La politique étatique de l'enfant unique a engendré une majorité de garçons (les chinois ont le culte du fils, semble-t-il. Il ya aussi d’autres cultures où les filles valent moins que les garçons jmrt), et la possession d'un ou plusieurs logements pour un homme est devenu un critère favorisant la possibilité de se marier dans la "bonne société".
2) L'épargne liquide est très réglementée en Chine, et tant le nombre de produits d'épargne accessibles aux ménages que leur rendement, fixé par l'état, est faible. Du coup, les banques disposent de ressources à bas coût pour prêter de l'argent, ce qui du coût entraine un plus grand appétit des emprunteurs pour la dette. Or, l'immobilier Chinois se finance, comme partout, à crédit. Et les promesses de rendement de l'immobilier attirent les investisseurs qui n'hésitent plus à recourir à un fort effet de levier pour rentrer sur ce marché.
3) Pour contrer la crise de 2008, Pekin a ordonné aux banques de relâcher les vannes du crédit, avant de les resserrer plus récemment. Mais le mal a été fait : l'année 2009 a vu une explosion des encours de crédits en Chine, cf. graphe ci-dessous .
4) Selon le consultant-urbaniste Alain Bertaud, qui a étudié le fonctionnement de nombreux marchés chinois, les règles de construction et le droit des sols en Chine imposent un certain nombre de contraintes réglementaires qui empêchent l'adaptation de l'offre à la demande. Ça ne vous rappelle rien ? (crise us subprime. jmrt)
En outre, en Chine, la terre nue appartient à l'état local qui la vend aux développeurs, et, à l'instar de ce qui s'est passé à Las Vegas ou en Arizona, ou encore en Espagne (belle crise immobilière en cours dans ce pays jmrt), les pouvoirs locaux, lorsqu'ils constatent que la terre prend artificiellement de la valeur, tendent à réduire les surfaces qu'ils livrent à la construction pour maximiser leur rapport revenus/ventes.
5) Ceci dit, il ne faut pas uniquement blâmer le droit des sols pour l'étranglement de l'offre : la Chine connaît aussi un étranglement au niveau de la main d'oeuvre qualifiée et des matériaux de construction...
6) Du fait de ces hausses, en Chine aussi, nombre d'investisseurs sont dans l'illusion que l'immobilier ne peut pas baisser, ce qui provoque un afflux d'achats purement spéculatifs.
Une économie purement bullaire ?
Quelles sont les conséquences de cette surproduction de crédits pour financer des logements vides ?
1) Les ratios coût du logement sur le revenu des ménages ont atteint des valeurs ahurissantes, seuls les chinois les plus aisés peuvent s'offrir certains logements. Cependant, même ainsi, il n'est pas rare de rencontrer des chinois ayant acheté des logements pour plus de 10 fois leurs revenus, avec les conséquences que l'on imagine sur le niveau des mensualités...
2) L'agence Fitch, dans un rapport récent (accessible toujours via zerohedge), a montré que le secteur de la "titrisation informelle" (cad on transforme en produits financiers toxiques des dettes dont on pas certain du remboursement) des créances avait pris une grande ampleur... Toute ressemblance avec les USA est purement fortuite, bien sûr. Ajoutons que l'usage du "hors bilan" est devenu classique pour dissimuler les pourcentages croissants de "NPL", Non Performing Loans, prêts dont les emprunteurs sont en difficultés, ce qui ne permet absolument pas de connaître l'ampleur des pertes potentielles des banques chinoises (Les banques ont pratiqué de la même façon aux usa. Les crapules sont partout les mêmes. jmrt). Ajoutons que le secteur bancaire semble avoir pris pas mal de libertés avec les injonctions du gouvernement chinois de renforcer leurs réserves obligatoires.
3) Les maisons ainsi construites ne sont même pas une bonne réserve de valeur à long terme : la qualité de la construction est globalement tout à fait déplorable. (cf. le manque de main d'oeuvre qualifiée, de bons matériaux de construction, et l'incitation de l'argent facile à construire "vite fait mal fait" pour des investisseurs qui achètent pour louer et pas pour eux-mêmes). La dépréciation des logements inoccupés et des immeubles les contenant sera, dans de nombreux cas, rapides.
4) Les acheteurs sont en train de s'apercevoir que du fait du fort taux de logements vacants, le marché de seconde main tend à baisser dans d'importantes proportions : gare aux imprudents qui se seront surendettés et qui perdront leur emploi !
Une croissance surévaluée
Au niveau Macro-Economique, je m'étonne qu'il ne se trouve en France aucun analyste bien en cour pour s'interroger sur la valeur des chiffres du PIB chinois, officiellement à plus de 10% en rythme annuel, avec une inflation prétendument faible.
Compte tenu de la part de l'appréciation de l'immobilier totalement déconnectée des revenus des ménages dans le PIB chinois, estimée jusqu'à 60% par l'investisseur très "sceptique" sur la Chine Jim Chanos, on peut s'attendre à ce que dans l'équation
PIBn+1=PIBn*(1+c)*(1+i) (voir explication plus bas),
i (=inflation) soit fortement sous estimée et c (=croissance réelle) soit non moins fortement surestimée.
La chine a mis en circulation d'importantes quantités de monnaie-dette basée sur l'appréciation fictive d'actifs totalement surévalués. Cela a provoqué une inflation surtout immobilière mais également à la consommation, que le gouvernement essaie de cacher semble-t-il par des blocages de prix... Cette inflation est abusivement comptabilisée comme de la croissance, et la correction qui s'ensuivra sera très fortement déflationniste, notamment dans l'immobilier... Sauf si la Banque de Chine choisit l'option "sauvetage généralisé par la planche à billets", ce qu'honnêtement, je ne peux pas prévoir.
Que fera le gouvernement chinois ?
Si l'état chinois n'intervient pas, ce qui est aussi probable qu'une victoire de la Corée du Nord au Mundial 2014, les banques devront enregistrer des pertes abyssales, verront donc fondre leurs fonds propres, et donc devront réduire dans de très importantes proportions leur encours de nouveaux crédits : dans ce cas, la consommation interne naissante chutera, entrainant à la baisse les salaires, ce qui rendra encore plus compétitives les exportations chinoises... Les prix ne monteront pas de sitôt dans nos propres magasins, sauf, là encore, "effet planche à billets", dépendant uniquement des décisions politiques qui seront prises chez nous.
Mais évidemment, le gouvernement chinois interviendra. Comment le fera-t-il, ça .. ?
Ce que je n'arrive pas à déterminer, c'est la part de l'épargne Chinoise qui a été siphonnée dans ces complexes immobiliers sans valeur réelle, et quels seront les dommages collatéraux supplémentaires infligés à cette épargne par la chute de valeurs mobilières liées au logement, telles que les entreprises de construction et les banques... De la réponse à cette question - et de la façon dont le peuple chinois réagira à de telles pertes- dépendra sûrement l'ampleur de la crise chinoise, et la capacité de ce pays à rebondir. Le savoir faire industriel que le pays est en train d'acquérir, la qualité croissante de l'éducation de ses enfants, son épargne élevée, sont autant d'atouts pour permettre à la Chine de rebondir après un passage difficile. Mais une correction baissière de l'économie Chinoise paraît absolument inévitable. Seul le timing et l'ampleur du trou d'air sont difficiles à déterminer depuis notre petite France.
Vincent BENARD
Explication : PIBn+1=PIBn*(1+c)*(1+i)
La très sévère correction à la baisse des PIB que nous pouvons escompter dans les mois, voire les années à venir, du fait de l'éclatement d'une gigantesque bulle de crédit immobilier, doit nous conduire à nous interroger sur la pertinence des chiffres de croissance du PIB qui ont été annoncés dans le monde durant les années de formation de cette bulle.
PIB nominal, déflateur et croissance
En effet, le PIB, calculé de diverses manières qui, en théorie, se recoupent, est, par définition, la somme des valeurs ajoutées produites par les agents économiques résidents sur un territoire donné, en clair, la « valeur » que les clients donnent à la production d'un pays, exprimé dans une monnaie donnée. Chaque année, les instituts spécialisés calculent le PIB « courant » ou « nominal ».
D'une année N à une année N+1, le PIB nominal, en général, augmente. Toutefois, la croissance réelle du PIB n'est pas égale au rapport PIB (N+1)/PIB(N): en effet, la "valeur ajoutée" des transactions est affectée, au cours de l'année, d'une inflation qu'il convient de prendre en compte, résultant d'un accroissement de la masse monétaire un peu plus rapide que la valeur des échanges effectués pour les consommateurs.
Autrement dit, le PIB de l'année N+1 est égal au PIB de l'année N augmenté de la croissance et d'un "déflateur" égal à l'inflation, ce que l'on peut traduire par
PIBn+1=PIBn*(1+c)*(1+i)
ou c est la croissance "réelle", celle que l'on annonce à la Télévision, et i l'inflation, toutes deux exprimées en pourcentage.
Conséquences de la sous estimation de l'immobilier dans l'indice des prix
Nous avons vu que l'indice des prix officiel pris en compte comme déflateur était sans doute sous estimé, car le prix de l'immobilier retenu par les USA était celui d'un "loyer de bien équivalent", lequel augmente toujours nettement moins vite que le prix d'un bien immobilier en période de bulle. La France a le même problème de méthode de calcul. (La Belgique aussi)
Or, pour les ménages achetant leur logement pour l'occuper, on peut admettre que l'aspect "consommation" de logement soit plus important dans le budget quotidien que l'aspect "investissement" : il aurait donc été logique de prendre en compte une part plus importante de la hausse des prix immobiliers au sein de l'indice des prix à la consommation... Ce qui eut peut être abouti à des chiffres d'inflation réels politiquement incorrects, qui auraient forcé les banquiers centraux à remonter leurs taux plus vite, et donc à faire éclater la bulle plus tôt.
Par conséquent, (1+i) a sans aucun doute été légèrement sous estimé pendant les « années bulle », de 1999 à 2007, aux USA, et, pour les mêmes raisons, en France, de 1997 à 2008, je ne saurais dire de combien.
Je ne parlerai pas de l’interprétation du facteur (1+c) qui est également mésestimé avec des conséquences du même ordre. (jmrt)
Remarque liminaire : J'ai déjà évoqué l'existence d'une bulle immobilière en Chine. Des articles récents confirment son ampleur. Les dégâts que son éclatement provoquera sont plus difficiles à évaluer. Par ailleurs, une crise en Chine pourrait être le signal de départ du double dip tant redouté par les marchés. L’économie fondamentale, c’est toujours un peu long à expliquer. Désolé, on ne peut pas faire autrement. Si c’est trop long, il ne faut pas lire évidemment. Rien n’y oblige d’ailleurs. Moi, je trouve cela passionnant mais je suis peut-être anormal ou tout simplement un fou. (jmrt)
Donnons la parole à Vincent (en résumant)
Selon le South China Morning Post, l'étude des consommations électriques des abonnés laisserait entendre que 64 millions de logements urbains seraient vacants en Chine. Il m'a été impossible de trouver un nombre total de logements dans ce pays (il y en avait 276 millions en 1990, ce qui n'a guère d'importance), mais ce qui semble clair pour nombre d'observateurs est qu'une majorité de logements vacants urbains sont des logements neufs que des ménages chinois ont acheté d'en l'espoir d'en tirer un revenu, et que ces revenus... ne viennent pas, faute de locataire. Il y a "peu" de logements abandonnés par excès de vétusté dans cette masse de logements.
On peut donc estimer raisonnablement que le taux de logements vacants en Chine est désormais largement supérieur à 10%, et une grande partie de ces logements est neuve ou récente. Le paroxysme de cette situation est atteint à Ordos, ville nouvelle construite sur décision gouvernementale au nord du pays, qui s'apparente de plus en plus à une ville fantôme.
Pourquoi le troupeau achète ?
Cet appétit déraisonnable pour le logement proviendrait de plusieurs facteurs, qui ont tous des racines interventionnistes
1) La politique étatique de l'enfant unique a engendré une majorité de garçons (les chinois ont le culte du fils, semble-t-il. Il ya aussi d’autres cultures où les filles valent moins que les garçons jmrt), et la possession d'un ou plusieurs logements pour un homme est devenu un critère favorisant la possibilité de se marier dans la "bonne société".
2) L'épargne liquide est très réglementée en Chine, et tant le nombre de produits d'épargne accessibles aux ménages que leur rendement, fixé par l'état, est faible. Du coup, les banques disposent de ressources à bas coût pour prêter de l'argent, ce qui du coût entraine un plus grand appétit des emprunteurs pour la dette. Or, l'immobilier Chinois se finance, comme partout, à crédit. Et les promesses de rendement de l'immobilier attirent les investisseurs qui n'hésitent plus à recourir à un fort effet de levier pour rentrer sur ce marché.
3) Pour contrer la crise de 2008, Pekin a ordonné aux banques de relâcher les vannes du crédit, avant de les resserrer plus récemment. Mais le mal a été fait : l'année 2009 a vu une explosion des encours de crédits en Chine, cf. graphe ci-dessous .
4) Selon le consultant-urbaniste Alain Bertaud, qui a étudié le fonctionnement de nombreux marchés chinois, les règles de construction et le droit des sols en Chine imposent un certain nombre de contraintes réglementaires qui empêchent l'adaptation de l'offre à la demande. Ça ne vous rappelle rien ? (crise us subprime. jmrt)
En outre, en Chine, la terre nue appartient à l'état local qui la vend aux développeurs, et, à l'instar de ce qui s'est passé à Las Vegas ou en Arizona, ou encore en Espagne (belle crise immobilière en cours dans ce pays jmrt), les pouvoirs locaux, lorsqu'ils constatent que la terre prend artificiellement de la valeur, tendent à réduire les surfaces qu'ils livrent à la construction pour maximiser leur rapport revenus/ventes.
5) Ceci dit, il ne faut pas uniquement blâmer le droit des sols pour l'étranglement de l'offre : la Chine connaît aussi un étranglement au niveau de la main d'oeuvre qualifiée et des matériaux de construction...
6) Du fait de ces hausses, en Chine aussi, nombre d'investisseurs sont dans l'illusion que l'immobilier ne peut pas baisser, ce qui provoque un afflux d'achats purement spéculatifs.
Une économie purement bullaire ?
Quelles sont les conséquences de cette surproduction de crédits pour financer des logements vides ?
1) Les ratios coût du logement sur le revenu des ménages ont atteint des valeurs ahurissantes, seuls les chinois les plus aisés peuvent s'offrir certains logements. Cependant, même ainsi, il n'est pas rare de rencontrer des chinois ayant acheté des logements pour plus de 10 fois leurs revenus, avec les conséquences que l'on imagine sur le niveau des mensualités...
2) L'agence Fitch, dans un rapport récent (accessible toujours via zerohedge), a montré que le secteur de la "titrisation informelle" (cad on transforme en produits financiers toxiques des dettes dont on pas certain du remboursement) des créances avait pris une grande ampleur... Toute ressemblance avec les USA est purement fortuite, bien sûr. Ajoutons que l'usage du "hors bilan" est devenu classique pour dissimuler les pourcentages croissants de "NPL", Non Performing Loans, prêts dont les emprunteurs sont en difficultés, ce qui ne permet absolument pas de connaître l'ampleur des pertes potentielles des banques chinoises (Les banques ont pratiqué de la même façon aux usa. Les crapules sont partout les mêmes. jmrt). Ajoutons que le secteur bancaire semble avoir pris pas mal de libertés avec les injonctions du gouvernement chinois de renforcer leurs réserves obligatoires.
3) Les maisons ainsi construites ne sont même pas une bonne réserve de valeur à long terme : la qualité de la construction est globalement tout à fait déplorable. (cf. le manque de main d'oeuvre qualifiée, de bons matériaux de construction, et l'incitation de l'argent facile à construire "vite fait mal fait" pour des investisseurs qui achètent pour louer et pas pour eux-mêmes). La dépréciation des logements inoccupés et des immeubles les contenant sera, dans de nombreux cas, rapides.
4) Les acheteurs sont en train de s'apercevoir que du fait du fort taux de logements vacants, le marché de seconde main tend à baisser dans d'importantes proportions : gare aux imprudents qui se seront surendettés et qui perdront leur emploi !
Une croissance surévaluée
Au niveau Macro-Economique, je m'étonne qu'il ne se trouve en France aucun analyste bien en cour pour s'interroger sur la valeur des chiffres du PIB chinois, officiellement à plus de 10% en rythme annuel, avec une inflation prétendument faible.
Compte tenu de la part de l'appréciation de l'immobilier totalement déconnectée des revenus des ménages dans le PIB chinois, estimée jusqu'à 60% par l'investisseur très "sceptique" sur la Chine Jim Chanos, on peut s'attendre à ce que dans l'équation
PIBn+1=PIBn*(1+c)*(1+i) (voir explication plus bas),
i (=inflation) soit fortement sous estimée et c (=croissance réelle) soit non moins fortement surestimée.
La chine a mis en circulation d'importantes quantités de monnaie-dette basée sur l'appréciation fictive d'actifs totalement surévalués. Cela a provoqué une inflation surtout immobilière mais également à la consommation, que le gouvernement essaie de cacher semble-t-il par des blocages de prix... Cette inflation est abusivement comptabilisée comme de la croissance, et la correction qui s'ensuivra sera très fortement déflationniste, notamment dans l'immobilier... Sauf si la Banque de Chine choisit l'option "sauvetage généralisé par la planche à billets", ce qu'honnêtement, je ne peux pas prévoir.
Que fera le gouvernement chinois ?
Si l'état chinois n'intervient pas, ce qui est aussi probable qu'une victoire de la Corée du Nord au Mundial 2014, les banques devront enregistrer des pertes abyssales, verront donc fondre leurs fonds propres, et donc devront réduire dans de très importantes proportions leur encours de nouveaux crédits : dans ce cas, la consommation interne naissante chutera, entrainant à la baisse les salaires, ce qui rendra encore plus compétitives les exportations chinoises... Les prix ne monteront pas de sitôt dans nos propres magasins, sauf, là encore, "effet planche à billets", dépendant uniquement des décisions politiques qui seront prises chez nous.
Mais évidemment, le gouvernement chinois interviendra. Comment le fera-t-il, ça .. ?
Ce que je n'arrive pas à déterminer, c'est la part de l'épargne Chinoise qui a été siphonnée dans ces complexes immobiliers sans valeur réelle, et quels seront les dommages collatéraux supplémentaires infligés à cette épargne par la chute de valeurs mobilières liées au logement, telles que les entreprises de construction et les banques... De la réponse à cette question - et de la façon dont le peuple chinois réagira à de telles pertes- dépendra sûrement l'ampleur de la crise chinoise, et la capacité de ce pays à rebondir. Le savoir faire industriel que le pays est en train d'acquérir, la qualité croissante de l'éducation de ses enfants, son épargne élevée, sont autant d'atouts pour permettre à la Chine de rebondir après un passage difficile. Mais une correction baissière de l'économie Chinoise paraît absolument inévitable. Seul le timing et l'ampleur du trou d'air sont difficiles à déterminer depuis notre petite France.
Vincent BENARD
Explication : PIBn+1=PIBn*(1+c)*(1+i)
La très sévère correction à la baisse des PIB que nous pouvons escompter dans les mois, voire les années à venir, du fait de l'éclatement d'une gigantesque bulle de crédit immobilier, doit nous conduire à nous interroger sur la pertinence des chiffres de croissance du PIB qui ont été annoncés dans le monde durant les années de formation de cette bulle.
PIB nominal, déflateur et croissance
En effet, le PIB, calculé de diverses manières qui, en théorie, se recoupent, est, par définition, la somme des valeurs ajoutées produites par les agents économiques résidents sur un territoire donné, en clair, la « valeur » que les clients donnent à la production d'un pays, exprimé dans une monnaie donnée. Chaque année, les instituts spécialisés calculent le PIB « courant » ou « nominal ».
D'une année N à une année N+1, le PIB nominal, en général, augmente. Toutefois, la croissance réelle du PIB n'est pas égale au rapport PIB (N+1)/PIB(N): en effet, la "valeur ajoutée" des transactions est affectée, au cours de l'année, d'une inflation qu'il convient de prendre en compte, résultant d'un accroissement de la masse monétaire un peu plus rapide que la valeur des échanges effectués pour les consommateurs.
Autrement dit, le PIB de l'année N+1 est égal au PIB de l'année N augmenté de la croissance et d'un "déflateur" égal à l'inflation, ce que l'on peut traduire par
PIBn+1=PIBn*(1+c)*(1+i)
ou c est la croissance "réelle", celle que l'on annonce à la Télévision, et i l'inflation, toutes deux exprimées en pourcentage.
Conséquences de la sous estimation de l'immobilier dans l'indice des prix
Nous avons vu que l'indice des prix officiel pris en compte comme déflateur était sans doute sous estimé, car le prix de l'immobilier retenu par les USA était celui d'un "loyer de bien équivalent", lequel augmente toujours nettement moins vite que le prix d'un bien immobilier en période de bulle. La France a le même problème de méthode de calcul. (La Belgique aussi)
Or, pour les ménages achetant leur logement pour l'occuper, on peut admettre que l'aspect "consommation" de logement soit plus important dans le budget quotidien que l'aspect "investissement" : il aurait donc été logique de prendre en compte une part plus importante de la hausse des prix immobiliers au sein de l'indice des prix à la consommation... Ce qui eut peut être abouti à des chiffres d'inflation réels politiquement incorrects, qui auraient forcé les banquiers centraux à remonter leurs taux plus vite, et donc à faire éclater la bulle plus tôt.
Par conséquent, (1+i) a sans aucun doute été légèrement sous estimé pendant les « années bulle », de 1999 à 2007, aux USA, et, pour les mêmes raisons, en France, de 1997 à 2008, je ne saurais dire de combien.
Je ne parlerai pas de l’interprétation du facteur (1+c) qui est également mésestimé avec des conséquences du même ordre. (jmrt)
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Re: Chinoiserie a mediter
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Re: Chinoiserie a mediter
pop-rock
Le nouveau tube Ka-Ching du chanteur pop Huang Zheng, qui a été vu plus d'un million de fois sur Internet en une seule semaine.
"Nous vivons dans un petit monde cupide
Qui apprend à chaque petit garçon et petite fille
A gagner autant que possible
Et ensuite à tout dépenser bêtement
Nous nous sommes créés un enfer de cartes de crédit
Nous dépensons l'argent que nous n'avons pas
Notre religion est de tout flamber
Alors, on passe tous nos dimanches au centre commercial
Quand tu es fauché, va faire un emprunt
Prendre une autre hypothèque sur ta maison
Consolide pour pouvoir te permettre
D'aller dépenser encore plus quand tu t'ennuies".
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Re: Chinoiserie a mediter
Le ralentissement de la croissance chinoise se confirme
dimanche 1 août 2010 14h40
PEKIN (Reuters) - La croissance de l'industrie manufacturière chinoise a continué de ralentir en juillet, pénalisée par les multiples mesures gouvernementales destinées à freiner l'octroi de crédit et la spéculation immobilière.
L'indice officiel des directeurs d'achats (PMI) est tombé à son plus bas niveau depuis 17 mois, à 51,2 contre 52,1 en juin, a annoncé dimanche la Fédération chinoise de la logistique et des achats.
Ce chiffre est proche de la médiane des estimations d'économistes recueillies auparavant par Reuters.
"L'économie chinoise ralentit, en raison principalement des mesures de resserrement en cours dans l'immobilier, mais le ralentissement n'est à l'évidence pas aussi sévère que certains le prédisaient", a commenté Ting Lu, économiste de Bank of America Merrill Lynch à Hong Kong.
Il a confirmé sa prévision d'une croissance de 10,1% du produit intérieur brut (PIB) chinois cette année et de 9,0% en 2011.
Les marchés avaient mal réagi la semaine dernière à des spéculations sur le risque de voir l'indice PMI tomber en juillet sous le seuil de 50, ce qui traduirait une contraction de l'activité.
Même si ce baromètre affiche désormais trois mois consécutifs de repli, Yu Song et Helen Qiao, de Goldman Sachs, jugent les résultats de l'enquête de juillet plutôt rassurants. Ils rappellent que le chiffre de juillet est généralement inférieur de près d'un point à celui de juin, ce qui suggère des effets statistiques défavorables.
"Une fois ajusté de cette saisonnalité, le PMI est en hausse de 0,4 point de pourcentage en juillet. Nous considérons cela comme le signe que la croissance de l'activité réelle pourrait s'être stabilisée en juillet, partiellement en raison d'ajustements de stocks", concluent-ils dans une note.
Zhang Liqun, économiste pour les services du gouvernement, juge de son côté que les fondamentaux de la demande et de l'investissement étrangers sont fragiles, mais il n'anticipe pas de baisse des exportations et considère qu'un ralentissement de l'investissement est peu probable.
La croissance 2010 devrait ainsi avoisiner 9,5%, ajoute-t-il dans un commentaire de l'enquête.
Le PIB chinois a crû de 9,1% en 2009.
L'enquête PMI de juillet montre un ralentissement quasi-généralisé, les composantes de la production et des nouvelles commandes se situant elles aussi au plus bas depuis trois mois.
Le gouvernement de Pékin a fortement réduit ces derniers mois le taux de croissance du crédit, après un bond sans précédent l'an dernier, favorisé entre autres par le plan de relance de l'économie.
Le quota de crédit des banques pour cette année a été ramené à 7.600 milliards de yuans (860 milliards d'euros) contre 9.500 milliards l'an dernier, un montant qui représentait près de 30% du PIB.
Pékin a aussi adopté une série de mesures visant à infléchir la spéculation immobilière afin de prévenir la création de bulles dans certaines villes du pays.
Parallèlement, un plan visant à améliorer l'efficacité énergétique du pays handicape l'industrie lourde, ce qui devrait peser sur la demande de matières premières importées au cours des prochains mois, selon deux économistes de HSBC.
Les indices PMI des secteurs des métaux ferreux et non ferreux, du caoutchouc et des plastiques sont tous passés sous le seuil de 50, tout comme ceux des entreprises de matières premières et d'énergie.
HSBC, qui publiera lundi son propre PMI, reste toutefois optimiste.
"En dépit d'un ralentissement de la croissance manufacturière, le marché du travail continue de s'améliorer, ce qui soutient la croissance de la consommation privée", expliquent ses économistes.
Pour Brian Jackson, de Royal Bank of Canada, la demande extérieure sera un élément déterminant de la politique économique chinoise au cours des mois à venir.
Le sous-indice des nouvelles commandes à l'export est revenu à 51,2 en juillet contre 51,7 en juin mais continue de traduire une hausse de la demande.
"Si les exportations se tiennent bien, le ralentissement chinois devrait être limité et ne nécessitera pas un changement de politique", explique-t-il.
"Mais si la faiblesse de la zone euro et des Etats-Unis pénalise davantage les exportations chinoises, Pékin sera sans doute incité à favoriser une nouvelle augmentation des dépenses d'investissement."
Marc Angrand pour le service français
dimanche 1 août 2010 14h40
PEKIN (Reuters) - La croissance de l'industrie manufacturière chinoise a continué de ralentir en juillet, pénalisée par les multiples mesures gouvernementales destinées à freiner l'octroi de crédit et la spéculation immobilière.
L'indice officiel des directeurs d'achats (PMI) est tombé à son plus bas niveau depuis 17 mois, à 51,2 contre 52,1 en juin, a annoncé dimanche la Fédération chinoise de la logistique et des achats.
Ce chiffre est proche de la médiane des estimations d'économistes recueillies auparavant par Reuters.
"L'économie chinoise ralentit, en raison principalement des mesures de resserrement en cours dans l'immobilier, mais le ralentissement n'est à l'évidence pas aussi sévère que certains le prédisaient", a commenté Ting Lu, économiste de Bank of America Merrill Lynch à Hong Kong.
Il a confirmé sa prévision d'une croissance de 10,1% du produit intérieur brut (PIB) chinois cette année et de 9,0% en 2011.
Les marchés avaient mal réagi la semaine dernière à des spéculations sur le risque de voir l'indice PMI tomber en juillet sous le seuil de 50, ce qui traduirait une contraction de l'activité.
Même si ce baromètre affiche désormais trois mois consécutifs de repli, Yu Song et Helen Qiao, de Goldman Sachs, jugent les résultats de l'enquête de juillet plutôt rassurants. Ils rappellent que le chiffre de juillet est généralement inférieur de près d'un point à celui de juin, ce qui suggère des effets statistiques défavorables.
"Une fois ajusté de cette saisonnalité, le PMI est en hausse de 0,4 point de pourcentage en juillet. Nous considérons cela comme le signe que la croissance de l'activité réelle pourrait s'être stabilisée en juillet, partiellement en raison d'ajustements de stocks", concluent-ils dans une note.
Zhang Liqun, économiste pour les services du gouvernement, juge de son côté que les fondamentaux de la demande et de l'investissement étrangers sont fragiles, mais il n'anticipe pas de baisse des exportations et considère qu'un ralentissement de l'investissement est peu probable.
La croissance 2010 devrait ainsi avoisiner 9,5%, ajoute-t-il dans un commentaire de l'enquête.
Le PIB chinois a crû de 9,1% en 2009.
L'enquête PMI de juillet montre un ralentissement quasi-généralisé, les composantes de la production et des nouvelles commandes se situant elles aussi au plus bas depuis trois mois.
Le gouvernement de Pékin a fortement réduit ces derniers mois le taux de croissance du crédit, après un bond sans précédent l'an dernier, favorisé entre autres par le plan de relance de l'économie.
Le quota de crédit des banques pour cette année a été ramené à 7.600 milliards de yuans (860 milliards d'euros) contre 9.500 milliards l'an dernier, un montant qui représentait près de 30% du PIB.
Pékin a aussi adopté une série de mesures visant à infléchir la spéculation immobilière afin de prévenir la création de bulles dans certaines villes du pays.
Parallèlement, un plan visant à améliorer l'efficacité énergétique du pays handicape l'industrie lourde, ce qui devrait peser sur la demande de matières premières importées au cours des prochains mois, selon deux économistes de HSBC.
Les indices PMI des secteurs des métaux ferreux et non ferreux, du caoutchouc et des plastiques sont tous passés sous le seuil de 50, tout comme ceux des entreprises de matières premières et d'énergie.
HSBC, qui publiera lundi son propre PMI, reste toutefois optimiste.
"En dépit d'un ralentissement de la croissance manufacturière, le marché du travail continue de s'améliorer, ce qui soutient la croissance de la consommation privée", expliquent ses économistes.
Pour Brian Jackson, de Royal Bank of Canada, la demande extérieure sera un élément déterminant de la politique économique chinoise au cours des mois à venir.
Le sous-indice des nouvelles commandes à l'export est revenu à 51,2 en juillet contre 51,7 en juin mais continue de traduire une hausse de la demande.
"Si les exportations se tiennent bien, le ralentissement chinois devrait être limité et ne nécessitera pas un changement de politique", explique-t-il.
"Mais si la faiblesse de la zone euro et des Etats-Unis pénalise davantage les exportations chinoises, Pékin sera sans doute incité à favoriser une nouvelle augmentation des dépenses d'investissement."
Marc Angrand pour le service français
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