La Chine deviendra la première puissance mondiale en 2032, les places européennes débuteront la semaine sur une légère hausse
24/01/2011
]Selon une étude internationale de PwC, la crise financière mondiale accélère le transfert du pouvoir économique vers les pays émergents.
Dès 2017, les sept principaux pays émergents réunis (Chine, Inde, Brésil, Russie, Mexique, Turquie et Indonésie) devraient dépasser le groupe des pays du G7 (États-Unis, Allemagne, Japon, France, Royaume-Uni, Italie, Canada), en prenant comme référence le PIB à parité de pouvoir d'achat. C'est l'une des conclusions de l'étude ''The world in 2050'' que vient de publier le cabinet d'audit-conseil PwC. En utilisant le PIB au taux de change du marché, ce bouleversement de la hiérarchie mondiale serait effectif vers 2032. A cette date, la Chine pourrait devenir la première puissance économique devant les États-Unis. La France, quant à elle, tomberait de la 8ème à la 11ème place en termes de PIB d'ici 2050 et sa croissance annuelle moyenne ne devrait pas dépasser les 1,7 %. ''Mais la croissance rapide des marchés de consommation dans les principales économies émergentes associée à une expansion rapide de la classe moyenne offrira de nouvelles opportunités significatives pour nos sociétés'', ajoute-t-on chez PwC. A noter que c'est l'Inde et non la Chine qui devrait enregistrer la plus forte hausse de sa part dans le PIB mondial. Enfin, d'après l'étude, l'Australie et l'Argentine seraient rayées de la liste des 20 premières économies de la planète d'ici 2050. Tandis que le Vietnam et le Nigéria ont le potentiel pour intégrer ce classement. Autre donnée intéressante qui ressort de l'étude, en termes de PIB à parité de pouvoir d'achat, l'Indonésie pourrait doubler l'Italie et la France d'ici 2050.
Sur le terrain des places financières européennes, elles devraient enregistrer une légère hausse en ce début de semaine après des évènements politiques importants survenus dans la Zone euro. Avant la publication de nouveaux résultats d'entreprises, le FTSE devrait ouvrir en hausse de 13 points, à 5.909 points, tandis que le DAX devrait gagner 20 points, à 7.082 points, et le CAC 12 points, à 4.029 points, prévoit une source avisée.
En Irlande, dans le contexte actuel on doit souligner l'annonce du retrait du gouvernement du parti écologiste (les Verts) qui risque de précipiter la convocation de nouvelles élections législatives, prévues initialement le 11 mars prochain. Au Portugal, la réélection pour un second mandat présidentiel d'Anibal Cavaco Silva pour un second mandat a montré que les Portugais ont besoin de stabilité politique. Les prochains mois seront toutefois difficiles pour le président, dont le pays cherche à se sortir de la crise de la dette souveraine qui sévit en Europe.
Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Olli Rehn a pour sa part souligné, dans un entretien au journal allemand ''Die Welt'', la nécessité de trouver le plus rapidement possible des mesures communes décisives afin de rétablir la confiance des marchés dans la zone euro.
Outre-atlantique, les contrats à terme s'inscrivent en hausse lundi, Wall Street ayant gagné du terrain vendredi, les résultats encourageants de ''General Electric'' ayant dopé les valeurs industrielles.Les prix des obligations du Trésor américain sont en baisse lundi, après avoir grimpé vendredi grâce aux achats de titres réalisés par la Réserve fédérale, qui ont permis au marché obligataire de se redresser.
La progression enregistrée vendredi a cependant été modérée, car le marché se prépare à l'émission de 99 milliards de dollars de dette souveraine américaine cette semaine, et à la première réunion de politique monétaire de l'année de la Fed.
La Fed a acheté 8,36 milliards de dollars de titres du Trésor arrivant à échéance dans sept à dix ans, un montant se situant dans le haut de la fourchette de 7 à 9 milliards de dollars qui était prévue. Cette opération s'inscrit dans le cadre du programme de 600 milliards d'achats de titres du Trésor lancé début novembre pour soutenir l'économie. A noter également que le président américain Barack Obama prononcera mardi son discours sur l'état de l'Union.
En Asie, les marchés offrent un tableau contrasté lundi. La Bourse de Shanghai perd du terrain avant le Nouvel An chinois la semaine prochaine. De nombreux investisseurs se montrent par ailleurs prudents avant l'annonce de la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale mercredi. La crainte d'un nouveau resserrement de politique monétaire en Chine pèse également sur les marchés asiatiques.
Sur le marché des changes, l'euro se replie lundi sous l'effet de prises de bénéfices, après avoir dépassé la barre des 1,3600 dollar pour la première fois en deux mois vendredi dernier, soutenu par des statistiques montrant une amélioration nette du climat des affaires en Allemagne. La monnaie unique a toutefois bénéficié lundi des propos du président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, qui a déclaré dans un entretien au ''Wall Street Journal'' que les tensions inflationnistes dans la zone euro devaient être surveillées de près. Il a signalé qu'il ne laisserait pas la faiblesse économique de certains pays de la zone euro retarder un relèvement des taux d'intérêt s'il percevait une menace pour la stabilité des prix.
Enfin, les cours du pétrole enregistrent une hausse modeste ce lundi, alors que les investisseurs attendent l'issue de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale qui se tiendra cette semaine, selon des analystes.
Vers 7h00, le contrat de référence de New York, sur le brut léger doux pour livraison en mars, gagnait 47 cents, à 89,58 dollars le baril. A 6h00, le contrat sur le Brent de mer du Nord pour livraison en mars grimpait de 40 cents, à 98 dollars le baril.
Jonathan Rostine
