merci pour ce message aimable qui fait plaisir à quelqu'un qui essaie de bien faire des petites choses.Etinodo a écrit :merci jmrt pour ces synthèses
USA et UE
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Re: USA et UE
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Re: USA et UE
L'UE reste divisée sur la réforme du Pacte de stabilité
http://fr.reuters.com/article/businessN ... 27?sp=true
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Re: USA et UE
La Conférence de presse de Trichet
Hier, j’ai écouté la quasi totalité du speech de Trichet
L’Irlande et la Grèce sont sur la bonne voie, selon la BCE. Les gouvernements nationaux ont pris les mesures nécessaires. Il n'a pas évoqué les CDS et les difficultés réelles que ces deux pays affrontent actuellement pour se financer.
Il faut se concentrer sur la réforme économique et adopter les textes proposés qui assurent un fonctionnement du marché unique et une totale cohésion monétaire. (voir post précédent)
Donc, je n'ai rien appris.
Hier, j’ai écouté la quasi totalité du speech de Trichet
L’Irlande et la Grèce sont sur la bonne voie, selon la BCE. Les gouvernements nationaux ont pris les mesures nécessaires. Il n'a pas évoqué les CDS et les difficultés réelles que ces deux pays affrontent actuellement pour se financer.
Il faut se concentrer sur la réforme économique et adopter les textes proposés qui assurent un fonctionnement du marché unique et une totale cohésion monétaire. (voir post précédent)
Donc, je n'ai rien appris.
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Re: USA et UE
http://imarketnews.com/?q=node/20009
Anglo-Irish Failure Could Bring Down Ireland:FT
Traduction : La faillite d’Anglo Irish Bank ferait tomber l’Irlande.
Le ministre des finances irlandais a déclaré que l’Irlande n’a pas d’autre choix que d’agir.
Commentaire :
En bref, les autorités irlandaises feront le nécessaire pour éviter cette faillite. Une recapitalisation est prévue (3 milliards d’euros pour commencer ?).
Cependant, cette recapitalisation creusera la dette de l’état, inévitablement. Les CDS ne vont certainement pas descendre.
Anglo-Irish Failure Could Bring Down Ireland:FT
Traduction : La faillite d’Anglo Irish Bank ferait tomber l’Irlande.
Le ministre des finances irlandais a déclaré que l’Irlande n’a pas d’autre choix que d’agir.
Commentaire :
En bref, les autorités irlandaises feront le nécessaire pour éviter cette faillite. Une recapitalisation est prévue (3 milliards d’euros pour commencer ?).
Cependant, cette recapitalisation creusera la dette de l’état, inévitablement. Les CDS ne vont certainement pas descendre.
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Re: USA et UE
France
http://lci.tf1.fr/filnews/economie/dett ... 82143.html
Dette publique
La dette publique de la France (Etat, Sécurité sociale et collectivités locales) a augmenté de 56 milliards d'euros au deuxième trimestre 2010 par rapport au trimestre précédent pour atteindre 1.591,5 milliards, soit "approximativement" 82,9% du PIB, a annoncé jeudi l'Insee.
Commentaire :
L’UE (critères de Maastricht) ne va pas aimer cela et Angela non plus. L’austérité est en vue et très en vue.
http://ec.europa.eu/economy_finance/sgp ... ase_en.pdf
http://lci.tf1.fr/filnews/economie/dett ... 82143.html
Dette publique
La dette publique de la France (Etat, Sécurité sociale et collectivités locales) a augmenté de 56 milliards d'euros au deuxième trimestre 2010 par rapport au trimestre précédent pour atteindre 1.591,5 milliards, soit "approximativement" 82,9% du PIB, a annoncé jeudi l'Insee.
Commentaire :
L’UE (critères de Maastricht) ne va pas aimer cela et Angela non plus. L’austérité est en vue et très en vue.
http://ec.europa.eu/economy_finance/sgp ... ase_en.pdf
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Re: USA et UE
L’Europe et la théorie du passage clandestin
Le passager clandestin, comme le terme l’indique, est celui qui bénéficie d’une situation favorable, sans avoir à payer le prix. Par exemple, une catégorie professionnelle obtient des avantages financiers, à la suite, d’une manifestation : ceux qui sont restés à la maison tireront le même parti de cette décision que ceux qui auront manifesté, sans en avoir les inconvénients (perte d’une journée de salaire, participation à la grève, etc.) : ce sont des passagers clandestins.
De même, lorsqu’une entreprise en difficulté voit l’arrivée de fonds d’investissement spécialisés qui vont remettre la société à flot, en pratiquant une politique de réduction des coûts et en changeant le management, on peut considérer que les actionnaires individuels vont profiter de ce retour à meilleure fortune, sans avoir à effectuer le moindre effort : ils sont en quelque sorte des passagers clandestins.
Mais ce statut n’appartient pas uniquement aux particuliers. Certaines entités peuvent également en bénéficier. Ainsi, dans le secteur bancaire, le principe du “too big to fail” (« trop gros pour faire faillite » jmrt) est une version spécifique de la théorie du passager clandestin.
En effet, une grande banque pourra tirer parti d’opérations à risque qui en général procurent une plus grande rentabilité ; si le risque se matérialise, l’Etat interviendra et l’aidera pour éviter qu’elle fasse faillite et provoque une panique ou un risque systémique. L’illustration en a été donnée par les grandes banques américaines ou européennes qui ont été renflouées par les Etats, au moment de la crise des subprimes. L’individualisation des gains, tout en socialisant les pertes et une application concrète de la théorie du passager clandestin, où les grandes banques sont « les clandestins » du système bancaire mondial.
En ce qui concerne l’Europe, la traduction de la théorie se vérifie aussi bien au niveau politique qu’au niveau économique. Dans la première catégorie, on fera figurer l’avantage pour les petits pays de l’Union de bénéficier du parapluie de la Communauté Européenne. En effet, des Etats comme le Luxembourg, Malte ou la Slovénie, bénéficient de la protection de l’Union Européenne, sans avoir, par exemple, à entretenir des forces armées importantes.
De ce fait, leurs frais de gestion sont moins élevés que ceux des grands Etats (Allemagne, France, Grande-Bretagne). Il n’est donc pas étonnant qu’ils réalisent de meilleures performances que les pays poids lourds : les Pays Bas se situent à 135% de la moyenne de l’Union Européenne, l’Autriche à 123%, la Suède à 121%, le Danemark à 118%, alors que la France atteint péniblement 111%.
Si l’on poursuit ce raisonnement la théorie du passager clandestin pousse à l’indépendance de la Catalogne, de la Flandre,… voire de la Corse, puisque ces mini-Etats bénéficieraient des avantages du bouclier européen, sans en avoir à payer le prix. Pensons également à l’Islande (350 000 habitants) qui envisage d’adhérer à l’UE.
Ce dernier exemple nous permet de considérer le volet économique, où la théorie s’applique également. C ‘est lorsque l’Islande connait une débâcle bancaire (2008) qu’elle se met à courtiser l’Union Européenne susceptible de l’aider à passer ce cap difficile !
Mais la meilleure illustration économique de la théorie peut être trouvée dans la zone euro. Grâce à la monnaie commune et à l’institution qui la gère (BCE), certains petits pays ont pu profiter de taux d’intérêt extrêmement favorables : on pense bien sûr à la Grèce, au Portugal, voire à l’Irlande.
Bien que les fondamentaux (budget, ratio d’endettement) de ce pays se soient progressivement détériorés, l’accès au crédit est demeuré très favorable, les investisseurs étant rassurés par la garantie implicite donnée par l’ensemble de la zone euro. Et cela jusqu’à la crise du printemps dernier où le parapluie a soudain cessé d’apparaitre inamovible.
Du coup, la Grèce s’est retrouvée nue et la descente aux enfers de ce pays a commencé. Pour l’instant la situation s’est stabilisée, mais d’une certaine façon c’est vraisemblablement provisoire…
La morale de l’histoire, si l’on peut dire, c’est que la théorie du passager clandestin met en valeur deux types d’acteurs : les bénéficiaires de la situation d’asymétrie et les victimes (qui paient pour les autres). L’histoire montre qu’à la longue les victimes tendent à se fatiguer d’être exploitées et se rebellent.
A ce moment-là, les bénéficiaires se retrouvent en grand danger et doivent alors compter d’abord sur eux-mêmes. Espérons que cette morale sera bien comprise des citoyens grecs, portugais, irlandais, etc.
Bernard Marois (30 septembre 2010)
Professeur Emérite HEC Paris
Président du Club Finance HEC
Le passager clandestin, comme le terme l’indique, est celui qui bénéficie d’une situation favorable, sans avoir à payer le prix. Par exemple, une catégorie professionnelle obtient des avantages financiers, à la suite, d’une manifestation : ceux qui sont restés à la maison tireront le même parti de cette décision que ceux qui auront manifesté, sans en avoir les inconvénients (perte d’une journée de salaire, participation à la grève, etc.) : ce sont des passagers clandestins.
De même, lorsqu’une entreprise en difficulté voit l’arrivée de fonds d’investissement spécialisés qui vont remettre la société à flot, en pratiquant une politique de réduction des coûts et en changeant le management, on peut considérer que les actionnaires individuels vont profiter de ce retour à meilleure fortune, sans avoir à effectuer le moindre effort : ils sont en quelque sorte des passagers clandestins.
Mais ce statut n’appartient pas uniquement aux particuliers. Certaines entités peuvent également en bénéficier. Ainsi, dans le secteur bancaire, le principe du “too big to fail” (« trop gros pour faire faillite » jmrt) est une version spécifique de la théorie du passager clandestin.
En effet, une grande banque pourra tirer parti d’opérations à risque qui en général procurent une plus grande rentabilité ; si le risque se matérialise, l’Etat interviendra et l’aidera pour éviter qu’elle fasse faillite et provoque une panique ou un risque systémique. L’illustration en a été donnée par les grandes banques américaines ou européennes qui ont été renflouées par les Etats, au moment de la crise des subprimes. L’individualisation des gains, tout en socialisant les pertes et une application concrète de la théorie du passager clandestin, où les grandes banques sont « les clandestins » du système bancaire mondial.
En ce qui concerne l’Europe, la traduction de la théorie se vérifie aussi bien au niveau politique qu’au niveau économique. Dans la première catégorie, on fera figurer l’avantage pour les petits pays de l’Union de bénéficier du parapluie de la Communauté Européenne. En effet, des Etats comme le Luxembourg, Malte ou la Slovénie, bénéficient de la protection de l’Union Européenne, sans avoir, par exemple, à entretenir des forces armées importantes.
De ce fait, leurs frais de gestion sont moins élevés que ceux des grands Etats (Allemagne, France, Grande-Bretagne). Il n’est donc pas étonnant qu’ils réalisent de meilleures performances que les pays poids lourds : les Pays Bas se situent à 135% de la moyenne de l’Union Européenne, l’Autriche à 123%, la Suède à 121%, le Danemark à 118%, alors que la France atteint péniblement 111%.
Si l’on poursuit ce raisonnement la théorie du passager clandestin pousse à l’indépendance de la Catalogne, de la Flandre,… voire de la Corse, puisque ces mini-Etats bénéficieraient des avantages du bouclier européen, sans en avoir à payer le prix. Pensons également à l’Islande (350 000 habitants) qui envisage d’adhérer à l’UE.
Ce dernier exemple nous permet de considérer le volet économique, où la théorie s’applique également. C ‘est lorsque l’Islande connait une débâcle bancaire (2008) qu’elle se met à courtiser l’Union Européenne susceptible de l’aider à passer ce cap difficile !
Mais la meilleure illustration économique de la théorie peut être trouvée dans la zone euro. Grâce à la monnaie commune et à l’institution qui la gère (BCE), certains petits pays ont pu profiter de taux d’intérêt extrêmement favorables : on pense bien sûr à la Grèce, au Portugal, voire à l’Irlande.
Bien que les fondamentaux (budget, ratio d’endettement) de ce pays se soient progressivement détériorés, l’accès au crédit est demeuré très favorable, les investisseurs étant rassurés par la garantie implicite donnée par l’ensemble de la zone euro. Et cela jusqu’à la crise du printemps dernier où le parapluie a soudain cessé d’apparaitre inamovible.
Du coup, la Grèce s’est retrouvée nue et la descente aux enfers de ce pays a commencé. Pour l’instant la situation s’est stabilisée, mais d’une certaine façon c’est vraisemblablement provisoire…
La morale de l’histoire, si l’on peut dire, c’est que la théorie du passager clandestin met en valeur deux types d’acteurs : les bénéficiaires de la situation d’asymétrie et les victimes (qui paient pour les autres). L’histoire montre qu’à la longue les victimes tendent à se fatiguer d’être exploitées et se rebellent.
A ce moment-là, les bénéficiaires se retrouvent en grand danger et doivent alors compter d’abord sur eux-mêmes. Espérons que cette morale sera bien comprise des citoyens grecs, portugais, irlandais, etc.
Bernard Marois (30 septembre 2010)
Professeur Emérite HEC Paris
Président du Club Finance HEC
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Re: USA et UE
http://www.telegraph.co.uk/finance/comm ... d-off.html
US-China clash over yuan escalates, risking superpower stand-off
Le Secrétaire Geithner a violemment attaqué la politique monétaire chinoise.
Commentaire :
Les USA mettent la pression sur la Chine qui, à mon avis, devra à terme plier. Cela fait maintenant six mois que les USA s’énervent et ils seront sans doute rejoint assez rapidement par l’UE et le Japon.
La nouvelle optique prônée par les USA est que la Chine doit assurer sa croissance par la demande intérieure et nettement moins par ses exportations. (Croissance à la mode indienne. Voir d'autres posts file chinoiserie)
US-China clash over yuan escalates, risking superpower stand-off
Le Secrétaire Geithner a violemment attaqué la politique monétaire chinoise.
Commentaire :
Les USA mettent la pression sur la Chine qui, à mon avis, devra à terme plier. Cela fait maintenant six mois que les USA s’énervent et ils seront sans doute rejoint assez rapidement par l’UE et le Japon.
La nouvelle optique prônée par les USA est que la Chine doit assurer sa croissance par la demande intérieure et nettement moins par ses exportations. (Croissance à la mode indienne. Voir d'autres posts file chinoiserie)
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Re: USA et UE
Ma question à
monsieur Bernard Marois
Professeur Emérite HEC Paris
Président du Club Finance HEC
Monsieur le Président,
Votre article est pertinent. Malheureusement de mon point de vue, il se termine trop tôt par la formulation d’un espoir. Cet espoir ne pourrait être qu’un vœu pieux, hélas.
Les clandestins, autrement dénommés plus généralement les PIIGS, parmi lesquels plus particulièrement se trouvent référencés l’Irlande, la Grèce et l’Espagne ont adopté des plans de redressement et d’austérité du moins pour les trois derniers PIIGS cités.
La question est de savoir si les plans adoptés seront suffisamment efficaces et draconiens pour ramener ces états dans la norme européenne à savoir les critères de Maastricht que plus aucun état européen, y compris l’Allemagne, ne respecte en totalité. Il est étonnant de constater que les pommes pourries ont le pouvoir de contaminer aussi largement les fruits sains. C’est, sans doute et, je l’écris sur le ton de la plaisanterie, l’application de la loi de la gravité universelle transposée maladroitement à l’économie qui conduit à ce résultat. Trois sont suffisants pour tirer seize vers le bas.
Quoi qu’il en soit, la solidarité européenne ne pourra pas jouer plusieurs fois. L’Allemagne et l’UE ne peuvent pas sauver trois fois la Grèce. C’est économiquement insoutenable et politiquement inacceptable. D’où ces interrogations lancinantes qui reviennent : ces pays ont-ils pris, aujourd’hui, la mesure de l’ampleur du désastre ? Ont-ils pris, maintenant, suffisamment de mesures pour rétablir une économie saine au plan national ? La BCE qui achète, actuellement, de la dette toxique de ces divers états ne contribue-t-elle pas, à moyen terme, à un affaiblissement délétère de l’euro ?
Enfin, une dernière question subsidiaire. L’Estonie doit rejoindre la zone euro au premier janvier 2011. Un passager clandestin en plus ou pas ?
Voici, quelques interrogations en vrac. Sans vouloir vous mettre, Monsieur le Professeur, à contribution au-delà du raisonnable, un avis, un commentaire de votre part à propos de ces questions m’intéresse au plus haut point.
monsieur Bernard Marois
Professeur Emérite HEC Paris
Président du Club Finance HEC
Monsieur le Président,
Votre article est pertinent. Malheureusement de mon point de vue, il se termine trop tôt par la formulation d’un espoir. Cet espoir ne pourrait être qu’un vœu pieux, hélas.
Les clandestins, autrement dénommés plus généralement les PIIGS, parmi lesquels plus particulièrement se trouvent référencés l’Irlande, la Grèce et l’Espagne ont adopté des plans de redressement et d’austérité du moins pour les trois derniers PIIGS cités.
La question est de savoir si les plans adoptés seront suffisamment efficaces et draconiens pour ramener ces états dans la norme européenne à savoir les critères de Maastricht que plus aucun état européen, y compris l’Allemagne, ne respecte en totalité. Il est étonnant de constater que les pommes pourries ont le pouvoir de contaminer aussi largement les fruits sains. C’est, sans doute et, je l’écris sur le ton de la plaisanterie, l’application de la loi de la gravité universelle transposée maladroitement à l’économie qui conduit à ce résultat. Trois sont suffisants pour tirer seize vers le bas.
Quoi qu’il en soit, la solidarité européenne ne pourra pas jouer plusieurs fois. L’Allemagne et l’UE ne peuvent pas sauver trois fois la Grèce. C’est économiquement insoutenable et politiquement inacceptable. D’où ces interrogations lancinantes qui reviennent : ces pays ont-ils pris, aujourd’hui, la mesure de l’ampleur du désastre ? Ont-ils pris, maintenant, suffisamment de mesures pour rétablir une économie saine au plan national ? La BCE qui achète, actuellement, de la dette toxique de ces divers états ne contribue-t-elle pas, à moyen terme, à un affaiblissement délétère de l’euro ?
Enfin, une dernière question subsidiaire. L’Estonie doit rejoindre la zone euro au premier janvier 2011. Un passager clandestin en plus ou pas ?
Voici, quelques interrogations en vrac. Sans vouloir vous mettre, Monsieur le Professeur, à contribution au-delà du raisonnable, un avis, un commentaire de votre part à propos de ces questions m’intéresse au plus haut point.
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Re: USA et UE
La réponse de
Monsieur Bernard Marois
Professeur Emérite HEC Paris
Président du Club Finance HEC
Bonjour Monsieur,
Le problème de la zone euro, c'est qu'elle n'est pas une zone monétaire optimale (au sens de la théorie élaborée par Robert Mundell). On espèrait qu'elle tendrait vers cet objectif, le temps passant. Mais la "théorie du passager clandestin" va l'encontre de ce but: comme je l'ai expliqué, les Etats "en retard" (Grèce, Portugal ou Irlande) essaient de tirer avantage du
parapluie communautaire (gain à court terme) au détriment d'un ajustement de fond (réformes structurelles) qui entraineraient un gain à long terme. Pour l'instant, personne n'a trouvé de solution à ce problème.
L'Estonie risque de reproduire le schéma grec.
Bien à vous,
Bernard Marois
A voir en complément
http://www.robertmundell.net/
Monsieur Bernard Marois
Professeur Emérite HEC Paris
Président du Club Finance HEC
Bonjour Monsieur,
Le problème de la zone euro, c'est qu'elle n'est pas une zone monétaire optimale (au sens de la théorie élaborée par Robert Mundell). On espèrait qu'elle tendrait vers cet objectif, le temps passant. Mais la "théorie du passager clandestin" va l'encontre de ce but: comme je l'ai expliqué, les Etats "en retard" (Grèce, Portugal ou Irlande) essaient de tirer avantage du
parapluie communautaire (gain à court terme) au détriment d'un ajustement de fond (réformes structurelles) qui entraineraient un gain à long terme. Pour l'instant, personne n'a trouvé de solution à ce problème.
L'Estonie risque de reproduire le schéma grec.
Bien à vous,
Bernard Marois
A voir en complément
http://www.robertmundell.net/
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Re: USA et UE
USA « Des sacrifices » face au déficit budgétaire seront nécessaires selon la FED.
Le déficit budgétaire américain est "une menace réelle et croissante" qui va imposer des "sacrifices" et des "décisions très difficiles", a déclaré lundi le président de la banque centrale des Etats-Unis, Ben Bernanke. L'Etat fédéral américain fait face à la montée du déficit budgétaire provoquée par la crise économique, et à plus long terme par le vieillissement de la population, qui met en danger le système public d'assurance-maladie et d'assurance-retraite, a ajouté M. Bernanke.
TF1
Le déficit budgétaire américain est "une menace réelle et croissante" qui va imposer des "sacrifices" et des "décisions très difficiles", a déclaré lundi le président de la banque centrale des Etats-Unis, Ben Bernanke. L'Etat fédéral américain fait face à la montée du déficit budgétaire provoquée par la crise économique, et à plus long terme par le vieillissement de la population, qui met en danger le système public d'assurance-maladie et d'assurance-retraite, a ajouté M. Bernanke.
TF1
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Re: USA et UE
UE
Source : commission européenne/bloomberg/echo oct10
Graphe émis par la Commission européenne.
En prolongement du message Bernard Marois
Une autre lecture de la zone Euro. (Politique fiction de jmrt?)
Essayons de comprendre un des scénarii possibles. Cette façon de voir m’est personnelle et est seulement une approche ou une tentative d’explication de ce qui pourrait se produire.
A partir de là (histogrammes joints ci-dessous), on visualise vers quoi les « passagers clandestins » risquent de nous emmener. Dans l’hypothèse où les plans d’austérité de ces derniers ne réussissent pas, il faudra se résoudre d’une manière ou d’une autre à les débarquer. L’UE ne pourra pas pallier toutes les distorsions et supporter les plus médiocres. Je pense que cette réalité a été notifiée aux états concernés par l’UE. Trichet affirmait, sans plus, lors de sa dernière intervention que ces pays avaient pris les mesures nécessaires décrites comme suffisantes. En clair, cela peut vouloir dire : pas d’aide supplémentaire. En langage diplomatique, cela peut signifier : on a passé les plats une fois pour vous sauver (Grèce, Irlande en particulier), on le pourra pas deux fois. Vous, les PIIGS vous êtes maintenant prévenus. A vous de jouer.
Je n’ai pas les décomptes précis parce que je n’ai pas accès à l’information. Mais, essayons, à la grosse louche, d’avancer quelques chiffres.
Le « fonds de sauvetage » de l’UE, c’est 750 milliards d’euros. La Grèce en a reçu 111 et n’est pas définitivement sauvée. L’Irlande 80 milliards sont en cours (rachat de dettes toxiques) sans qu’elle soit définitivement sauvée. Le solde : 550 milliards à peu près. L’UE n’ira pas au-delà. Donc, au-delà, si nécessaire on débarque les mauvais. 550 milliards, c’est à la fois peu et beaucoup. En cas de défaut demain, sauver l’Espagne couterait à peu près 400 milliards d’euros. Si on y ajoute le Portugal, il n’y a plus suffisamment. Et, je n’ai pas parlé de l’Italie car je n’ai vraiment aucun chiffre. Pour l’Estonie au cas où elle imiterait la Grèce, je n’ai pas de chiffre non plus.
Ceci explique que le sauvetage de l’Irlande passe inaperçu car c’est seulement 80 milliards de rachat de dettes toxiques sans appel officiel au « fonds de sauvetage » européen. Si l’Espagne tombe, il est impossible de masquer le problème vu la taille du désastre. Si la Grèce fait appel à nouveau à l’UE, il est impossible de dissimuler la situation car le FMI est déjà impliqué dans le sauvetage de ce pays.
Dans cette autre lecture de la zone euro, je ne parviens pas à prendre en compte le rachat des dettes toxiques en cours pour toute la zone euro. Pas de chiffres publiés.
Enfin, tout ceci n’est éventuellement que de la politique fiction. Quoi que ….
Source : commission européenne/bloomberg/echo oct10
Graphe émis par la Commission européenne.
En prolongement du message Bernard Marois
Une autre lecture de la zone Euro. (Politique fiction de jmrt?)
Essayons de comprendre un des scénarii possibles. Cette façon de voir m’est personnelle et est seulement une approche ou une tentative d’explication de ce qui pourrait se produire.
A partir de là (histogrammes joints ci-dessous), on visualise vers quoi les « passagers clandestins » risquent de nous emmener. Dans l’hypothèse où les plans d’austérité de ces derniers ne réussissent pas, il faudra se résoudre d’une manière ou d’une autre à les débarquer. L’UE ne pourra pas pallier toutes les distorsions et supporter les plus médiocres. Je pense que cette réalité a été notifiée aux états concernés par l’UE. Trichet affirmait, sans plus, lors de sa dernière intervention que ces pays avaient pris les mesures nécessaires décrites comme suffisantes. En clair, cela peut vouloir dire : pas d’aide supplémentaire. En langage diplomatique, cela peut signifier : on a passé les plats une fois pour vous sauver (Grèce, Irlande en particulier), on le pourra pas deux fois. Vous, les PIIGS vous êtes maintenant prévenus. A vous de jouer.
Je n’ai pas les décomptes précis parce que je n’ai pas accès à l’information. Mais, essayons, à la grosse louche, d’avancer quelques chiffres.
Le « fonds de sauvetage » de l’UE, c’est 750 milliards d’euros. La Grèce en a reçu 111 et n’est pas définitivement sauvée. L’Irlande 80 milliards sont en cours (rachat de dettes toxiques) sans qu’elle soit définitivement sauvée. Le solde : 550 milliards à peu près. L’UE n’ira pas au-delà. Donc, au-delà, si nécessaire on débarque les mauvais. 550 milliards, c’est à la fois peu et beaucoup. En cas de défaut demain, sauver l’Espagne couterait à peu près 400 milliards d’euros. Si on y ajoute le Portugal, il n’y a plus suffisamment. Et, je n’ai pas parlé de l’Italie car je n’ai vraiment aucun chiffre. Pour l’Estonie au cas où elle imiterait la Grèce, je n’ai pas de chiffre non plus.
Ceci explique que le sauvetage de l’Irlande passe inaperçu car c’est seulement 80 milliards de rachat de dettes toxiques sans appel officiel au « fonds de sauvetage » européen. Si l’Espagne tombe, il est impossible de masquer le problème vu la taille du désastre. Si la Grèce fait appel à nouveau à l’UE, il est impossible de dissimuler la situation car le FMI est déjà impliqué dans le sauvetage de ce pays.
Dans cette autre lecture de la zone euro, je ne parviens pas à prendre en compte le rachat des dettes toxiques en cours pour toute la zone euro. Pas de chiffres publiés.
Enfin, tout ceci n’est éventuellement que de la politique fiction. Quoi que ….
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Re: USA et UE
Euro trop fort
http://www.forexpros.fr/news/actualités ... rise-11487
Note :
L’UE ne va pas réagir dans les dix minutes mais elle ne peut pas accepter une distorsion trop forte pendant longtemps. A chacun de tirer ses propres conclusions.
http://www.forexpros.fr/news/actualités ... rise-11487
Note :
L’UE ne va pas réagir dans les dix minutes mais elle ne peut pas accepter une distorsion trop forte pendant longtemps. A chacun de tirer ses propres conclusions.
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Re: USA et UE
jmrt a écrit :Euro trop fort
Correction :
Le lien ne fonctionne pas
http://www.forexpros.fr/news/actualités ... rise-11487
Source forexpros
La Commission européenne a estimé jeudi que le taux de change de l'euro était trop élevé actuellement sur les marchés et que "cela pourrait affecter" la reprise économique fragile en cours en pesant sur les exportations.
"Nous estimons actuellement que l'euro supporte une part disproportionnée de l'ajustement des taux de change dans le monde et que (...) cela pourrait affecter la reprise économique, les exportations", a déclaré devant la presse le porte-parole de la Commission pour les questions économiques et monétaires.
Le porte-parole, Amadeu Altafaj, a répété que les Européens étaient notamment préoccupés par le niveau du yuan chinois, qui est "toujours sous-évalué de manière significative".
Le taux de change de l'euro a beaucoup augmenté ces dernières semaines. Jeudi, il frôlait le seuil de 1,40 dollar sur les marchés des changes, alors que la crainte d'une "guerre des changes" entre grandes zones économiques s'accroît dans le monde
Note :
L’UE ne va pas réagir dans les dix minutes mais elle ne peut pas accepter une distorsion trop forte pendant longtemps. A chacun de tirer ses propres conclusions.
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Re: USA et UE
http://www.bloomberg.com/news/2010-10-0 ... sible.html
Prévisions Goldman Sachs
Goldman Sachs s’attend à ce que l’économie américaine aille mal ou très mal durant les six à neuf prochains mois, selon un article publié par Bloomberg.
« Nous avons deux scénarios principaux, a indiqué Jan Hatzius, économiste en chef de Goldman Sachs pour les États-Unis, dans un courriel à ses clients. Le premier scénario est assez mauvais soit une croissance économique de 1,5% à 2% jusqu’au milieu de l’an prochain et une augmentation à 10% du taux de chômage. Notre deuxième scénario prédit tout simplement un retour complet en récession. »
Une nouvelle récession aurait 25% de risque de se présenter. Au début de l’année, cette probabilité se trouvait autour de 15%.
Actuellement, les rendements offerts par les bons du Trésor américains de cinq ans sont tombés à un creux record de 1,1755%, démontrant, selon Goldman Sachs, que la reprise économique a perdu son élan.
Le dollar américain devrait donc poursuivre son repli dans les 12 mois à venir en raison d’une détérioration plus rapide que prévu des perspectives économiques des Etats-Unis et de probables nouvelles mesures d’assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale. Goldman Sachs prévoit désormais un euro à 1,40 dollar d’ici trois mois, à 1,50 d’ici six mois et à 1,55 dollar d’ici 12 mois. Auparavant, la banque avait tablé sur des niveaux de respectivement 1,22, 1,35 et 1,38.
Prévisions Goldman Sachs
Goldman Sachs s’attend à ce que l’économie américaine aille mal ou très mal durant les six à neuf prochains mois, selon un article publié par Bloomberg.
« Nous avons deux scénarios principaux, a indiqué Jan Hatzius, économiste en chef de Goldman Sachs pour les États-Unis, dans un courriel à ses clients. Le premier scénario est assez mauvais soit une croissance économique de 1,5% à 2% jusqu’au milieu de l’an prochain et une augmentation à 10% du taux de chômage. Notre deuxième scénario prédit tout simplement un retour complet en récession. »
Une nouvelle récession aurait 25% de risque de se présenter. Au début de l’année, cette probabilité se trouvait autour de 15%.
Actuellement, les rendements offerts par les bons du Trésor américains de cinq ans sont tombés à un creux record de 1,1755%, démontrant, selon Goldman Sachs, que la reprise économique a perdu son élan.
Le dollar américain devrait donc poursuivre son repli dans les 12 mois à venir en raison d’une détérioration plus rapide que prévu des perspectives économiques des Etats-Unis et de probables nouvelles mesures d’assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale. Goldman Sachs prévoit désormais un euro à 1,40 dollar d’ici trois mois, à 1,50 d’ici six mois et à 1,55 dollar d’ici 12 mois. Auparavant, la banque avait tablé sur des niveaux de respectivement 1,22, 1,35 et 1,38.
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Re: USA et UE
France
"L'Iran peut mener Peugeot à la banqueroute"
AFP, le 10/10/2010
L'Iran peut mener le constructeur automobile Peugeot à la banqueroute, en cessant d'acheter des pièces détachées de la compagnie française, a déclaré le premier vice-président iranien, Mohammad Reza Rahimi, cité samedi par l'agence Isna.
"Si nous le décidons, nous pouvons mener à la banqueroute la société Peugeot. Si demain nous cessons les importations de pièces de rechange de Peugeot, les ventes de la compagnie vont baisser de 2,5 milliards de dollars" (1,8 milliard d'euros), a déclaré M. Rahimi.
"Si nous fronçons les sourcils, une partie de l'industrie automobile française va s'effondrer", a-t-il ajouté.
L'Iran produit actuellement des Peugeot 405 et 206, qui représentent une grande partie du parc automobile iranien. Une partie des pièces de ces voitures sont importées.
Avec plus de 1,4 million de véhicules produits l'an dernier, l'Iran est le premier producteur automobile au Moyen-Orient.
Les deux sociétés nationales, Saïpa et Iran Khodro, produisent des voitures en coopération notamment avec les constructeurs français Peugeot (partenaire d'Iran Khodro pour la construction des 405 et 206) et Renault (pour la production de la Logan), mais aussi avec le sud-coréen KIA (partenaire de Saïpa pour la petite Pride).
KIA a décidé de cesser sa coopération avec l'Iran à la suite des sanctions internationales décidées contre l'Iran à cause de son programme nucléaire controversé.
L'industrie automobile emploie directement et indirectement 500.000 personnes en Iran, ce qui en fait la deuxième industrie du pays derrière le secteur pétrolier.
Note :
Délocaliser n'a pas de bons côtés, semble-t-il.
"L'Iran peut mener Peugeot à la banqueroute"
AFP, le 10/10/2010
L'Iran peut mener le constructeur automobile Peugeot à la banqueroute, en cessant d'acheter des pièces détachées de la compagnie française, a déclaré le premier vice-président iranien, Mohammad Reza Rahimi, cité samedi par l'agence Isna.
"Si nous le décidons, nous pouvons mener à la banqueroute la société Peugeot. Si demain nous cessons les importations de pièces de rechange de Peugeot, les ventes de la compagnie vont baisser de 2,5 milliards de dollars" (1,8 milliard d'euros), a déclaré M. Rahimi.
"Si nous fronçons les sourcils, une partie de l'industrie automobile française va s'effondrer", a-t-il ajouté.
L'Iran produit actuellement des Peugeot 405 et 206, qui représentent une grande partie du parc automobile iranien. Une partie des pièces de ces voitures sont importées.
Avec plus de 1,4 million de véhicules produits l'an dernier, l'Iran est le premier producteur automobile au Moyen-Orient.
Les deux sociétés nationales, Saïpa et Iran Khodro, produisent des voitures en coopération notamment avec les constructeurs français Peugeot (partenaire d'Iran Khodro pour la construction des 405 et 206) et Renault (pour la production de la Logan), mais aussi avec le sud-coréen KIA (partenaire de Saïpa pour la petite Pride).
KIA a décidé de cesser sa coopération avec l'Iran à la suite des sanctions internationales décidées contre l'Iran à cause de son programme nucléaire controversé.
L'industrie automobile emploie directement et indirectement 500.000 personnes en Iran, ce qui en fait la deuxième industrie du pays derrière le secteur pétrolier.
Note :
Délocaliser n'a pas de bons côtés, semble-t-il.
Mon blog : FXprotechnics
Re: USA et UE
jmrt a écrit :France
correction
"L'Iran peut mener Peugeot à la banqueroute"
Délocaliser n'a pas que de bons côtés, semble-t-il.
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- Fabien LABROUSSE
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Re: USA et UE
Les Etats-Unis et l'Europe (la France plus particulièrement) n'ont vraiment pas le même modèle je pense, et pour le moment, les deux sont mis à mal.
Le modèle de relance à l'Américaine semble donner de meilleurs résultats à court terme, mais nous verrons les résultats obtenus ces 10 prochaines années.
Le modèle Européen me semble plus raisonnable, mais qui ne tente rien n'a rien, la prise de risque peut être récompenser, comme elle peut nuire.
Le modèle de relance à l'Américaine semble donner de meilleurs résultats à court terme, mais nous verrons les résultats obtenus ces 10 prochaines années.
Le modèle Européen me semble plus raisonnable, mais qui ne tente rien n'a rien, la prise de risque peut être récompenser, comme elle peut nuire.

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