Comprendre les bases de la théorie des vagues d’Elliott pour mieux trader le Forex
De nombreux investisseurs élaborent leurs stratégies sur la base de modélisations proposées par les théories cycliques. Retour sur le modèle elliottiste qui affirme qu’on peut prédire les cours des changes.
En 1938, Ralph Nelson Elliott publie ses travaux sur le développement des marchés boursiers sous le nom de Théorie des Vagues. Une théorie selon laquelle les fluctuations des marchés sont régies par un schéma universel que l’on peut modéliser.
Comment s’élabore la Théorie des Vagues ? Sur quels éléments se base-t-elle ? Et comment certains investisseurs l’appliquent aujourd’hui à profit à l’étude des marchés boursiers et du CAC 40 ? Retour sur les fondements de la théorie d’Elliott.
L’esprit humain à la base de la Théorie des Vagues
La réflexion d’Elliott s’inspire des travaux de Charles Dow sur les mouvements du Dow Jones. Son hypothèse suggère que les cours des marchés n’évoluent pas de manière désordonnée. Au contraire, ils suivent un schéma universel sous la forme d’une évolution en vagues cycliques dont les ascendants et descendants peuvent être modélisés.
Cela s’explique d’après Elliott en raison de la psychologie humaine. Selon lui, les investisseurs sont, comme n’importe quel être humain, soumis à leurs émotions. Ils passent ainsi par des phases d’optimisme et de pessimisme qui se traduisent sur les graphiques par l’alternance de mouvements de progression et de correction. Ces comportements suivent un schéma prévisible qu’on observe sur les indices boursiers comme le France 40.
Un découpage en vagues successives
Les marchés évoluent constamment selon des cycles haussiers ou baissiers. Néanmoins quelle que soit la tendance, on assiste toujours à des phases de progression en alternance avec des phases de correction.
Sur la base de cette observation, Elliott modélise un cycle élémentaire composé de 8 vagues principales : 3 vagues de correction précédées par 5 vagues de progression. Contrairement à d’autres théories cycliques, Elliott affirme que ces vagues peuvent s’étendre sur une période de temps indéterminée – une tendance peut donc durer plus ou moins longtemps.
De même, ce découpage en vagues s’observe à différents degrés d’échelle. Chaque vague peut être subdivisée en vagues de cycles de degré inférieur, et chaque ensemble de vagues participe à un mouvement de plus grande ampleur. On parle alors de processus fractal – ou fractalisation.
Une théorie basée sur la suite de Fibonnaci
Fait intéressant, la célèbre suite de Fibonnaci est à la base de la méthodologie d’Elliott. Cette suite mathématique, définie au XIIIème siècle par le mathématicien italien Leonardo Fibonnaci, met en évidence la notion de nombre d’or (1,61), un ratio appliqué dans des domaines variés (art, architecture ou même dans la nature). En finance, on applique ces proportions constantes à l’évolution des cours sur un graphique de prix.
Dans la théorie d’Elliott, les vagues sont liées entre elles par des proportions de marché, elles-mêmes liées aux ratios de Fibonnaci. Ce sont ces ratios qui permettent aux investisseurs de faire des projections sur l’amplitude de la vague suivante.
Comment appliquer la théorie des vagues au CAC40?
La Théories des Vagues d’Elliott rend plus facile pour les investisseurs d’anticiper les évolutions du marché des changes. Notamment, cette analyse s’avère intéressante si on souhaite confirmer un scénario à moyen terme et savoir à quel endroit de la vague on se situe, ou pour apporter un éclairage sur les mouvements à venir. De même, si on est sur des hauts ou des bas historiques, un schéma elliottiste permet de dire jusqu’où peut aller la tendance en cours.
Pour ceux qui savent identifier les vagues d’Elliott sur un graphique, cette théorie apporte une interprétation fiable de l’évolution des valeurs des indices boursiers. Néanmoins, cela suppose aussi la prise en compte d’autres facteurs, comme le contexte macro-économique et financier, ou d’outils comme les projections.